Politique

Oumar Bah raconte ses souvenirs sur l’arrestation de notre père, Elhadj Amadou Baillo Bah

Les « aveux » étaient obtenus sous la torture et les procès étaient conduits, comme dans les régimes staliniens, par des « tribunaux populaires», voire l'assemblée nationale, souvent en l'absence des accusés

L’auteur du texte suivant est le quatrième et dernier fils de notre mère, Thierno Assiatou Diallo. Oumar qui vit à Vienne, Autriche, depuis une quarantaine d’années. Il est interprète diplômé de l’Allemand vers le peul ainsi que le français et vice versa, auprès des tribunaux autrichiens, suisses et allemands. Il travaille aussi comme intermédiaire culturel. Oumar est également auteur d’un dictionnaire peul/allemand/français.

Il y a cinquante et un ans, notre père Elhadj Amadou Bailo Bah était arrêté par le régime dictatorial de Sékou Touré. Fait étrange, vivant alors à Rome, j’ai rêvé quelques jours auparavant, si je ne me trompe dans la nuit du 23 au 24 avril 1971, que cette tragédie allait nous frapper. J’ai même rêvé des traîtres qui avaient monté un mensonge de toutes pièces pour le faire arrêter. J’ai tout raconté à ma femme, avant que les faits ne se vérifient. 

Avant de rejoindre le reste de la famille à Conakry en 1964, je vivais à Pita avec la maman. De la période de Pita, je n’ai presque pas de souvenirs du papa. Je me souviens seulement que je l’appelais « kaawu », (oncle maternel en poular) peut-être parce qu’il était comme un étranger pour moi. Une fois à Conakry, ayant remarqué que les autres enfants l’appelaient « baaben » (papa), j’ai adopté aussi ce terme mais le papa a refusé et m’a dit de continuer à l’appeler comme je l’ai toujours appelé. C’est ainsi que je fus le seul parmi ses enfants à l’appeler « kaawu » jusqu’à la fin.

J’ai gardé de lui le souvenir d’un homme pieux, sociable et très généreux. Il pouvait aussi être très sévère et nous le craignions beaucoup. En homme d’affaires, il voyageait beaucoup surtout vers la Sierra Léone. Il s’absentait parfois longtemps et son retour était toujours comme une fête pour nous les enfants. Du haut du premier étage où il avait son appartement à l‘étage, il nous observait souvent par la fenêtre, sermonnant par ci par là. Surtout aux heures du repas, il veillait à ce que les enfants soient suffisamment servis.

Comme je l’ai déjà mentionné, il était d’une très grande générosité. Sa maison ne désemplissait jamais.

  • Opinions politiques :

Je sais que mon père était un grand ami de Barry Ibrahima dit Barry III, chef du parti Démocratie socialiste de Guinée, originaire comme lui de Pita (du clan des Sériyanké de Bantignel). D’ailleurs, il me prenait parfois en allant chez ce dernier dont le domicile était situé près de la mer, en face du Lycée Matam (ex-CER du 1er Mars). Après l’arrestation et l’assassinat de Barry III suite au débarquement portugais du 22 novembre 1970, son domicile deviendra le siège de l’Ambassade de Cuba. Barry III nous recevait, accompagné de ses énormes chiens (dans mes souvenirs des bergers allemands) qui aboyaient et me faisaient beaucoup peur.

Cependant, je ne me souviens pas de ce que les deux hommes se disaient. D’ailleurs, vu mon âge, je n’aurais peut-être pas compris grand-chose. Je ne puis croire qu’il ait participé à un quelconque acte déstabilisateur pour plusieurs raisons, mais surtout il aurait pu s’installer définitivement en Sierra Léone, en Côte d’Ivoire, au Mali, au Sénégal etc., pays à économie de marché, contrairement à la Guinée mais il avait une fibre patriotique qui l’en empêchait. D’ailleurs un document a été retrouvé à travers lequel il faisait une demande d’autorisation pour la création de plusieurs unités industrielles.

  • L’arrestation :

Il devait être aux alentours de 21 heures, dans la nuit du 23 au 24 avril 1971, j’étais couché dans la chambre de ma mère au 1er étage lorsque je vis des hommes armés jusqu’aux dents entrer. On alla chercher mon père à la réunion obligatoire de la cellule du PDG et il revint à la maison quelque temps après. Les militaires lui dirent : » au nom de la Révolution nous vous arrêtons ». Je me souviens de l’avoir entendu parler de la justice du PDG et qu’il serait bientôt relâché puisqu’il n’est coupable de rien. Il avait déjà une première fois. C’était en décembre 1970 et il avait été relâché le 25 janvier 1971.  Je revois la maman assise à même le sol en train de gémir et de prendre Dieu en témoin. Cette nuit, je ne pus dormir, traumatisé par ce que j’avais vécu. Je descendis chez Nènan Oumou dans le bâtiment annexe et me couchai près de mon frère Alassane mais restai éveillé toute la nuit, écoutant les adultes discuter à voix grave.

Le lendemain ou quelques jours après, les militaires revinrent vider la chambre de mon père de tout ce qu’elle contenait de biens précieux. Je me souviens que mon petit frère El Hadj Ousmane Kolon, fils de Nènan Laouratou, alors âgé de 3 ans, donnait des coups de pied à un des militaires qui était visiblement gêné, ne sachant comment réagir face à un enfant de cet âge. Quelques mois plus tard, nous perdrons le petit El Hadj, paix à son âme, douleur qui s’ajouta à celle provoquée par l’arrestation du papa. Une autre scène restée dans ma mémoire : Siaka Touré, neveu du président et directeur du Camp Boiro en personne venu chercher la voiture américaine que mon père venait d’acheter. On le disait grand amateur de voitures. Il aura beaucoup de peine à la faire démarrer mais réussira cependant et l’emportera.

Mon père fut dénoncé par un certain El Hadj Baba Camara à qui on avait arraché des aveux, probablement par la torture. Je n’ai jamais vu cet homme à la maison ou en compagnie de mon père.

  • Les suites de l’arrestation 

L’arrestation de mon père eut des conséquences catastrophiques pour la famille. Nous étions menacés dans notre existence. Nous fûmes expulsés de nos maisons à Boussoura en pleine journée, chacun avec seulement ce qu’il portait sur soi, devant les regards indifférents de nos voisins dont beaucoup avaient reçu des faveurs de mon père..

Mais peut-être faut-il dire à leur décharge qu’ils avaient peur, comme tout le monde à cette époque. En aidant quelqu’un, on risquait sa propre peau. Bappan Aliou, petit frère de mon père et tailleur, nous vint au secours et nous céda son appartement, déménageant dans une maison plus petite. Il nous aida aussi financièrement. Ma grande sœur Djan Moudatou, épouse de feu Bah Mamadou Oury, directeur de l’usine de quinquina de Sérédou (Macenta) nous vint aussi souvent en aide, surtout en vivres. Je dois ajouter aussi parmi les personnes qui nous aidèrent, nos parents du côté maternel dont la plupart vivaient à l’époque à Dixinn Foulah, quartier de Conakry.

Les harcèlements dans la rue et à l’école. On nous qualifiait de « 5ème colonne, fils de comploteurs ». C’était insupportable! À un certain moment, je commençais même à faire l’école buissonnière pour échapper aux railleries et aux harcèlements.

Des charlatans arnaqueurs, profitant de notre peine, venaient nous faire de fausses promesses. Je me souviens d’un d’entre eux qui nous avait annoncé que la libération du papa n’était qu’une question de temps : » ko baldhe tati maa jonte tati maa lebbi tati maa duubhi tati » (c’est dans 3 jours, ou 3 semaines ou 3 mois ou 3 ans). Comme les 3 mois étaient déjà révolus, nous nous disions qu’il faudrait donc attendre les 3 ans. Bien sûr, les 3 ans passèrent aussi sans que mon père ne soit relaxé.

Un militaire (ou divers militaires, je ne me souviens vraiment plus) et parfois des agents habillés en civil venaient nous » informer » régulièrement que le papa se portait à merveille, qu’il était bien traité et bien nourri (« on leur égorge chaque jour des bœufs »). Il emportait des colis destinés au papa mais que celui-ci ne recevait naturellement jamais. Siaka Touré, le commandant du camp Boiro, en personne, est revenu quelques fois à la maison. Je l’entendais causer en malinké avec Nènan Oumou qui comprenait cette langue. Je crois que lui aussi faisait des promesses. Cet homme cruel avait une apparence très gentille, un sourire charmant.

Lire également: Ces victimes des calomnies des tribunaux révolutionnaires de 1971

En 1971, le président Sékou Touré avait reçu en audience notre mère et Nènan Oumou, la 2ème épouse de mon père. Je me souviens que les mamans revinrent plutôt découragées à la maison. Avant de prendre congé d’elles, il leur avait donné quelques étoffes. La maman m’a raconté que durant toute l’audience, elle n’avait cessé d’avoir des frissons en face de cet homme. Avant leur départ, j’avais pris un papier et griffonné une petite lettre que je comptais faire remettre par les mamans au président et dans laquelle je demandais la libération de mon père. Mais j’y avais finalement renoncé, je ne sais plus pourquoi.

Quelques mois après l’arrestation de mon père, j’estime en juin ou juillet 1971, Sékou Touré fera un discours au Palais du Peuple dans lequel il s’attaquera violemment à certaines personnalités nouvellement arrêtées, dont notre père. Il évoquera la prétendue trahison du papa et racontera même l’histoire de son mariage avec sa 3ème épouse Nènan Laouratou qui fut d’abord mariée à un haut cadre du régime. Apparemment le divorce d’un haut cadre et son remariage avait préoccupé Sékou Touré, ce qui en dit long sur sa conception clanique du pouvoir car un Chef d’État ne devrait pas se mêler de problèmes privés des citoyens qu’il dirige, surtout eu égard à l’immense tâche que représente la conduite des affaires de l’État.

Avec les années, nos espoirs de revoir le père vivant se sont estompés mais l’incertitude est demeurée jusqu’au coup d’état militaire qui a mis fin au règne du PDG, le 3 avril 1984. C’est seulement ce jour, après l’ouverture des prisons, que nous eûmes la certitude qu’il ne vivait plus. Avec quelques témoignages et recoupements, nous apprîmes qu’il faisait partie des suppliciés du 18 octobre 1971.

Deux évènements clés de l’histoire contemporaine guinéenne sont liés de manière tragique avec l’histoire de mon père et ainsi de celle de ma famille :

  • Le « Coup Tidiane » :

Le mardi 24 juin 1969, le président zambien Kenneth Kaunda était en visite officielle en Guinée. Comme c’était le cas à l’époque, la population fut invitée à venir faire la haie le long de la Route du Niger, qui mène à l’aéroport, pour accueillir les hôtes de marque étranger. Les écoliers étaient eux aussi conviés à la réception et devaient quitter les classes. C’est ainsi que pendant ma carrière d’écolier, j’ai vu tant de chefs d’État en visite officielle : Kadhafi, Fidel Castro, Ahmadou Ahidjo, Samora Machel, Zulfikar Ali Bhutto (du Pakistan) et même le Secrétaire-Général de l’ONU à l’époque Kurt Waldheim. Donc en cet après-midi du 24 juin, j’étais dans la foule, tout juste en bas de notre bâtiment sis à Boussoura. Assoiffé et fatigué, je décidai de quitter la foule un moment pour aller boire à la maison.

C’est en ce moment que j’entendis des coups de feu et je vis la masse s’enfuir en panique. Plus tard, nous apprîmes qu’un certain Tidiane Keita originaire de Kouroussa, sorti d’on ne sait où, avait bondi après le Carrefour Constantin dans la voiture décapotable où se tenaient les deux chefs d’État et s’était jeté sur Sékou Touré, le faisant tomber à terre. Nous apprîmes que le coup avait échoué et que Tidiane avait été abattu par la garde du tyran. Le même soir, la fureur vengeresse du régime s’abattit sur la famille de Tidiane car son domicile familial sera rasé. Je ne sais ce que ses parents devinrent. Dans la propagande du régime, jamais avide de discours grandiloquents, on apprendra ceci (je cite de mémoire) sur les antennes de la Voix de la Révolution : « Le Secrétaire-Général du PDG, d’une magistrale prise de judo, projeta la canaille Tidiane par terre.» 

Tandis que l’évènement a été filmé par la Télévision Zambienne. Pourquoi, côté guinéen, on n’a jamais cherché ces images ? Au fait, tout le « Coup Tidiane » est resté très mystérieux. Qui était-il ? Quels étaient ses motifs ? Les historiens guinéens n’ont jamais cherché à élucider les faits, à interroger les proches du jeune homme. Si sous le règne du tyran cela était risqué, 15 ans plus tard, en 1984, après l’écroulement de son règne, on aurait pu faire des recherches car certains des proches de Tidiane et des témoins directs de l’attentat devaient encore être en vie. 

Dans sa déposition, lue à la radio, obtenue sous la torture, mon père s’était auto-accusé d’avoir participé, quelques heures avant l’attentat, à une réunion de conspiration chez son ami Modi Oury Barry, fils de l’Almamy du Fouta, qui possédait une entreprise de couture à environ 1km de chez nous, toujours sur la Route du Niger, en allant vers le Marché Madina. Cet « aveu » de mon père m’avait toujours intrigué vu qu’il était absent de la Guinée, à cause d’un voyage d’affaires en Sierra Leone, au moment des événements et ne peut donc pas avoir participé à la prétendue rencontre conspiratrice.

Mr. Barry avait été lui-même arrêté et exécuté en 1971. Son propre père qui était une grande personnalité du Fouta condamnera sa supposée traîtrise dans une bizarre déclaration radiodiffusée.

D’après un témoignage recueilli par l’association Pottal fii Bhantal et disponible sur Youtube, l’Almamy avait fait cette déclaration sous les menaces. Rien d’étonnant car liquider la vieille aristocratie par tous les moyens avait toujours été un des objectifs du PDG.

  • L’Opération Mare Verde :

Plus connue en Guinée sous « l’agression portugaise du 22 novembre 1970 », elle fut entreprise par le Portugal en collaboration avec des opposants guinéens basés à l’étranger. Pour les Portugais il s’agissait de libérer leurs prisonniers détenus par le PAIGC, Parti africain pour l’indépendance de la Guinée [Bissau] et du Cap-Vert dont l’arrière-base était la Guinée et d’éliminer le chef et la tête pensante dudit mouvement, Amilcar Cabral.

Pour les opposants guinéens l’objectif était l’élimination du président Sékou Touré et le changement de régime. Du point de vue des Portugais, l’opération Mare Verde fut une semi-réussite car ils purent libérer leurs prisonniers et rembarquer pour Bissau. Amilcar Cabral ne fut pas éliminé car il se trouvait en visite dans un pays de l’Est (les pays de l’Est soutenaient la lutte du PAIGC contre une puissance de l’OTAN), ce qui prouve la mauvaise préparation.

Les conséquences de l’opération furent tragiques pour ma famille et pour celle de milliers de Guinéens. Le régime de Conakry conclut qu’il y avait eu une complicité interne, une Cinquième Colonne et se livra à des arrestations et purges massives au mépris des principes élémentaires de l’État de Droit. Alors même qu’une première commission d’enquête avait abouti à une conclusion contraire. Les « aveux » étaient obtenus sous la torture et les procès étaient conduits, comme dans les régimes staliniens, par des « tribunaux populaires», voire l’assemblée nationale, souvent en l’absence des accusés.

Il y aura des condamnations à mort et des condamnations par contumace (par exemple des opposants basés à Paris comme Siradiou Diallo et le futur président Alpha Condé) ainsi que des disparitions de personnes arrêtées dont mon père. Il n’y avait aucune possibilité de se défendre et les procès se tenaient à huis-clos.

Mon père fut accusé d’avoir participé à l’entraînement de mercenaires devant participer à l’Opération Mare Verde dans un camp militaire en Sierra Léone et d’avoir reçu la somme de 45.000 dollars je ne sais plus de quel service secret occidental. La preuve que cette accusation grotesque ne reposait sur aucune base solide : mon père, qui était effectivement en voyage d’affaires en Sierra Léone le 22 novembre 1970 rentra à Conakry en décembre immédiatement après la réouverture des frontières. Arrivé à la maison, il s’empressa de nous faire part de sa profonde préoccupation ressentie en Sierra Léone concernant la sécurité de la famille après avoir appris le débarquement portugais et sa joie de nous retrouver sains et saufs.

Ses craintes étaient d’autant plus justifiées que notre domicile était très exposé, car situé au bord de la principale artère de la capitale et facilement identifiable à cause de la maison à étages à une époque où il y avait encore peu de pareils édifices à Conakry.

Peut-on s’impliquer dans une opération de cette envergure contre un régime aussi répressif et revenir au pays après avoir appris l’échec de l’entreprise ? C’est contraire à toute logique. Inutile d’ajouter que les autorités guinéennes d’alors n’ont jamais donné la moindre preuve de l’existence du camp d’entraînement de « mercenaires », comme on disait à l’époque, en Sierra Léone. Les gouvernements sierra-léonais de l’époque qui travaillaient en étroite collaboration avec la Guinée n’auraient pas permis l’établissement d’un pareil camp. L’armée guinéenne intervenait d’ailleurs régulièrement dans ce pays voisin qui avait souvent une politique intérieure troublée. 

Je pense que l’élimination de mon père, de nombreux entrepreneurs et de tant de cadres ainsi que d’autres guinéens fut une perte tragique non seulement pour les familles concernées mais aussi pour la Guinée car ces personnes appartenant à toutes les catégories socio-professionnelles auraient apporté encore d’avantage dans la construction du pays. Mon père était une personne très dynamique et entreprenante. Si on l’avait laissé faire ou même encouragé un peu, il aurait beaucoup contribué à l’industrialisation de la Guinée.

Au delà de cet aspect humain et socio-économique : je suis né en 1959, donc avec les indépendances. Cela veut dire je suis un témoin d’une période essentielle de notre histoire contemporaine que la majorité des Guinéens actuels ignorent du fait de leur âge mais aussi du fait de l’histoire falsifiée enseignée dans nos écoles.

Lire également: Quand les pouvoirs guinéens vont-ils dévoiler à la jeunesse ces crimes de Sékou Touré du 25 janvier 1971?

J’apporte donc avec ce témoignage fait d’un point de vue très personnel ma contribution à un processus de vérité-justice-pardon-réconciliation que beaucoup de compatriotes appellent de leurs voeux mais que les personnes qui ont jusque là accédé au pouvoir en Guinée refusent d’initier. La phrase creuse souvent entendue « nous sommes tous victimes » ne nous fera pas avancer car la haine et la rancune sont tenaces. Des pays qui ont eu une histoire beaucoup plus tragique que la nôtre comme le Rwanda, l’Afrique du Sud sont passés par là et y ont réussi. Il n’y a pas de raison que cela ne réussisse pas en Guinée, s’il y a une bonne volonté.

 

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