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Pita: L'école publique une des meilleures évidences de l'échec de la Guinée

Dans un billet que j’ai partagé avec vous, intitulé Les Objectifs du millénaire pour le développement, un mirage pour la Guinée basé sur les informations et conclusions du bureau du PNUD à Conakry, j’avais j’avais démontré point par point pourquoi la Guinée n’aurait centré aucun des OMD. L’école primaire de Pita nous fournit une illustration éloquente de l’échec de notre pays dans l’amélioration du système éducatif..

Pourtant, c’est une institution qui date de l’époque coloniale. La femme du premier président du pays, Mme Andrée Touré, y a étudié, mais depuis sa création, à part les extensions successives avant l’indépendance et très peu, il y a eu peu d’autre. A mon époque, nous étions 114 élèves en première année. Certains d’entre nous s’asseyaient par terre pour suivre les cours.

Dans le billet que je vous présente aujourd’hui, Mamadou Lamine Bah du Lynx pousse un cri de coeur pour dénoncer l’état pitoyable de cette l’école, mais aussi pour dénoncer les déficiences dans d’autres domaines, alors que des résidences sont construites ou renouvelées pour le personnel administratif.

Pita:  L’Eau, l’éducation, la santé et l’artisanat, au diable ! 

L’Ecole Primaire Publique de Pita 1, qu’a fréquentée Mme Andrée Touré tombe en ruines, à moins de cent mètres du Domicile préfectoral qu’on vient de retaper en toute pompe.

Au moment de notre dernière investigation en février 2015, le déficit en personnel enseignant du primaire était le suivant dans Pita : Sangaréa : 34, Timbi Madina, 15, Timbi Tounni, 34, Maci : 40, Ninguélandé :15, Sintaly :1 Pita-CU : 3 Guémé :4, Donghol Touma :30, Ley Miro :27, Gongoré :22, Bourouwal Tappè :27, Bantinghel :10.

Les personnes handicapées ont leur place dans la société
Membres de l’ONG Guinée-Solidarité au travail

Si quelqu’un aime Pita, Damaro ou Komodou, il investit dans l’éducation. Les Préfets, les Prof, les Médecins, les Menuisiers, les leaders politiques, les journalistes… tout ce monde passe par l’Ecole. Ne pas y investir, c’est compromettre l’avenir de la Guinée. Avec un présent aussi lamentable. A l’en croire, le Grimpeur aime la Guinée. C’est un prof, un enseignant, un instituteur. Pourquoi a-t-il négligé l’éducation ? Quant à la santé, Zéro et rideau. En cette période d’ébola, même pas un labo ! Le même Grimpeur fustige le comportement de ses Ministres qui passent leur temps à construire des écoles et Universités-Boutiques. Elles sont plus nombreuses que les enseignants disponibles pour y vendre leur salade. Il observe qu’à Kankan, il y a un déficit de 2500 enseignants. Voila un constat qu’il aurait dû laisser faire par Cellou ou Sidya ou un autre opposant. Si un Ministre ne fait pas bien son boulot, au lieu de le ridiculiser en public, il vaut mieux le renvoyer et trouver un autre. La Gestion Axée sur le Résultats., vous connaissez ?

Les investissements pour l’anniversaire de l’indépendance à Pita auraient mieux impacté si par ex. on avait renforcé la SEG locale au lieu de ces multiples forages et châteaux d’eau privés. C’est moins humiliant pour notre dignité que d’attendre la Croix Rouge. Comme si nous étions en guerre à l’instar du Mali, du Yémen ou de la Somalie. Pour la recherche effrénée d’électeurs, on préfère laisser mourir la SEG

L’un des paradoxes de cette gouvernance est qu’on entend régulièrement dire que le Gouvernement se préoccupe de l’emploi des jeunes. C’est un abominable mensonge. A Pita par ex., on a refusé de donner le marché de la confection des portes de la Résidence préfectorale aux artisans locaux. On a préféré faire venir ces portes de Malaisie ou de Chine. Pourtant, l’artisanat est le premier employeur en Guinée. Un artisanat qui avait été au temps de Conté fortement appuyé par la Coopération allemande à Kindia, Mamou et Labé.

Là où aurait pu intervenir l’Assemblée nationale pour proposer une Loi interdisant à l’état de se meubler à l’étranger. Aujourd’hui, dans n’importe quel bureau d’un fonctionnaire de l’état, tous les meubles et tous les rideaux sont importés. Sur de tels débats on ne peut compter sur Damaro Camara qui ne rêve qu’à casser du Peulh.

                                                                                                                            B M L

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konakryexpress

Je revendique le titre de premier clandestin à entrer en Italie, le jour où la mort de Che Guevara a été annoncée. Mais comme ce serait long de tout décrire, je vous invite à lire cette interview accordée à un blogger et militant pour les droits humains qui retrace mon parcours dans la vie: https://fr.globalvoices.org/2013/05/20/146487/

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