Une dépêche de l’agence d’information Reuters informe que l’entreprise minière Semafo Inc spécialisé dans l’exploration des mines d’or et présente en Guinée, au Burkina Faso et au Niger se frotte les mains. En effet au cours du 2nd trimestre 2011 ses bénéfices ont connu une forte croissance en raison de la flambée des prix de l’or sur le marché international. Bien refuge par excellence en période de crise, l’or a enregistré en moyenne une hausse de 26 pour cent à la fin de juin par rapport à l’année dernière suite aux problèmes d’endettement que connaissent les grandes économies.
C’est une véritable ruée vers l’or dans le monde entier à cause des tendances boursières beaucoup trop capricieuses. La conséquence est que le prix ne cesse de monter. Alors que l’once d’or valait à peine 1000 dollars en mars 2008, il s’oriente vers le doublement de ce prix. Aujourd’hui, il est plus recherché que jamais. L’once du métal précieux a atteint ce 11 aout le chiffre de 1813 dollars américains.
Semafo, exploite des mines d’or au Burkina Faso et au Niger en gagnant beaucoup d’argent. En Guinée, elle exploite la mine de Kiniero. Elle a fait savoir qu’elle augmentait son budget 2011 pour l’exploration de 8,5 millions de dollars pour sa mine rien que pour son site phare au Burkina.
Pendant que les actionnaires de cette multinationale se frottent les mains dans leurs salles de réunion dans les grandes capitales du monde les mains nos populations friment et la dépendance du développement de nos pays de ressources minières exportées sans aucune transformation se renforce. Cette dépendance, selon un rapport de l’ONU intitulé Rapport d’examen africain sur l’exploitation minière (Résumé):
la rente minière peut entraver le développement en accaparant l’attention aux dépens de questions économiques plus larges et du développement d’autres secteurs productifs. Cette situation est souvent due à ce qu’on appelle le syndrome hollandais ou la malédiction des ressources naturelles et fait que les revenus élevés générés par les minerais limitent la diversification des structures, ce qui empêche les économies de transformer l’abondance des ressources en croissance durable qui permet d’améliorer les conditions de vie des gens.
D’autre part l’exploitation minière provoque des problèmes environnementaux et une pollution de l’eau. Ce qui pourrait rompre l’équilibre naturel et entrainer des problèmes durables dans des pays comme le Burkina Faso et le Niger. En effet, parmi les nombreux impacts négatifs on peut relever, notamment, la contamination de l’eau des rivières, la destruction des terres et la détérioration des infrastructures. Selon une étude de l’ONG canadienne, la Fondation de l’eau potable sure (FEPS), intutlé Exploitation minière et la pollution de l’eau:
L’exploitation minière affecte les bassins d’eau douce par l’utilisation d’eau pour le traitement du minerai et par la pollution faite lors des décharges d’effluent des mines. De plus en plus de mines menaces les sources d’eau sur laquelle nous dépendons tous. L’eau a été surnommée « l’eau la victime de l’exploitation minière » (James Lyon, interview, Mineral Policy Center, Washington DC). Beaucoup d’exploitation minière ont commencé l’extraction avec peu de souci pour l’environnement. Le prix que nous payons tous les jours pour l’extraction de minéraux est extrêmement élevé. L’extraction, naturellement, consomme beaucoup d’eau et peut polluer très sérieusement des cours d’eaux.
En outre, selon cette ONG, la pollution de l’eau causée par l’exploitation minière peut prendre des décennies même des siècles avant de se dépolluer après la fermeture de la mine.
C’est donc, à eux le magot et à nous les problèmes! Quelle injustice dans ce monde!!