Le 23 novembre 2011, Journée internationale contre l’impunité, la Fédération des journalistes africains (FAJ), le regroupement africain de la Fédération Internationale des Journalistes (FIJ), ont lancé un appel à l’Union Africaine et les gouvernements du continent à prendre des initiatives courageuses pour mettre un terme à l’insoutenable impunité dont jouissent les auteurs des pires crimes contre les journalistes en Afrique. En effet, dans de nombreux pays africains, la violence et l’intolérance contre les journalistes se multiplient, malgré les engagements des dirigeants de nos pays pour le respect des droits humains.
Ces organisations de médias africains et internationaux ne traitent que des cas d’impunité concernant les membres de leur corps professionnel. Malheureusement, ce n’est que la point de l’iceberg. Rares sont les pays africains, dans lesquels il n’y a pas eu de crimes contre des populations civiles désarmées qui ne soient restés impunis. Un des cas les plus malheureux qui nous touche de près c’est l’impunité qui prévaut en Guinée, depuis l’indépendance du pays. L’habitude y est d’ailleurs de promouvoir des coupables civils ou militaires de ces crimes.
Les cas recensés de journalistes tués ou privés de liberté sont nombreux du nord au sud du continent. L’appel revient sur les crimes impunis contre des journalistes dans de nombreux pays africains dans un passé récent. On apprend ainsi que depuis 2007 en Somalie, 26 journalistes ont été assassinés dont trois en cette année 2011, tandis que plusieurs autres journalistes y ont été blessés dans des attaques qui les ciblaient. Concernant la République Démocratique du Congo
où la tradition d’assassiner au moins un journaliste par an s’est solidement implantée depuis 2005, 08 vies ont été gratuitement fauchées par des hommes sans foi ni loi et les commanditaires de ces actes ignobles n’ont jamais été inquiétés par la justice. Plus de 30 journalistes croupissent aujourd’hui encore dans les prisons érythréennes qui se transforment en mouroir pour eux sans espoir pour eux que la justice et le droit prennent le dessus sur la dictature.
L’Erythrée fait partie des pays du monde où l’exercice du métier de journaliste reste le plus dangereux. En effet, selon le rapport:
plus de 30 journalistes croupissent aujourd’hui encore dans les prisons érythréennes qui se transforment en mouroir pour eux sans espoir pour eux que la justice et le droit prennent le dessus sur la dictature.
A propos de ce pays, un rapport de Reporters sans Frontières jette une lumière plus sinistre sur ce pays, où la presse privée est suspendu. Il a été classé pour la quatrième année consécutive dernier pays pour la liberté d’expression.
Le rapport ajoute que:
Dans d’autres pays comme le Zimbabwe, le Cameroun, la Cote d’Ivoire, le Burundi, l’Ethiopie, l’Uganda, la Gambie et le Nigeria, les pressions administratives, le harcèlement, les intimidations, les agressions ciblées par les forces de sécurité, les arrestations arbitraires et les menaces de mort sont le lot quotidien des journalistes souvent contraints à choisir le chemin de l’exil pour sauver leur vie. Dans tous les cas de figure, l’impunité est totale et constitue aujourd’hui un scandale et un obstacle majeur a la liberté de la presse, la libre expression et la démocratie en Afrique.
Mais au dela des bonnes intentions verbales, peut-on compter sur l’Union africaine pour lutter contre l’impunité? J’ai beaucoup de doutes car qui sont les auteurs des violences qui ne sont jamais punis? Qui sont ceux qui envoient les militaires pour commettre des violences contre toute forme de manifestation? Qui doit poursuivre les auteurs des crimes qui restent impunis? Ce sont toujours les mêmes dirigeants qui siègent au sein de cette UA! Peut-on avoir comme Président Obiang Nguéma et etre en mesure de lutter contre l’impunité? Peut-on avoir dans ses rangs des individus qui sont dénoncés par la communauté internationale comme Al Bahir, Président du Soudan, et avoir la volonté de mettre fin à l’impunité? Et les présidents impliqués dans le scandale des biens mal acquis ne gouvernent-ils pas leur pays en toute impunité?