Lorsqu’il a été pour la première fois question d’envoyer une force internationale en Guinée, le Président intérimaire Général Sékouba Konaté avait été parmi les premiers à rejeter l’idée. Mais selon des informations qui se recoupent et se complètent sur la blogosphère, c’est bien la proposition que le Groupe de contact de la communauté internationale sur la Guinée a soumise à la rencontre au Sommet des chefs d’état africains en cours à Addis-Abéba. Le site web all.africa.com publie le reportage suivant de Mamadou Aliou Diallo le Collectif guinéen contre le pouvoir militaire aussi reprend une dépêche de la PANA allant dans le meme sens.
Cette proposition, bien que faite il y a déjà 5 jours et le fait que le Premier ministre désigné n’ait toujours pas présenté son gouvernement ajouté à l’énervement de certains syndicalistes, devient une source d’anxiété parmi les Guinéens. Nous croyions que le calvaire de notre pays et de nos populations allaient vers une solution paisible. Mais il semble que c’est trop tôt encore malgré toutes les violences subies et la solution qui semblait satisfaire tout le monde. On parle de rèformer les forces militaires et de sécurité, mais maintenant ce sont les hommes politiques qui nous poseraient donc des problèmes? Ou bien ce sont ces hommes en tenue qu’on arrive pas à maitriser? JMD est-il la meilleure solution?
Le Groupe international de contact sur la Guinée demande aux Nations unies et à l’Union africaine d’envoyer une force mixte internationale en Guinée pour soutenir les autorités de la transition. Il exhorte la communauté internationale à apporter aussi un appui financier à la Guinée pour lui permettre d’organiser la prochaine élection présidentielle et entamer la réforme de l’armée.
Le Groupe international de contact sur la Guinée (Gic-G) demande l’envoi d’une force mixte, composée des militaires et des civils en Guinée, pour superviser le processus de transition et aider à la restructuration de l’armée. Dans un communiqué diffusé, mercredi, à Addis-Abeba, les membres du Gic exhortent les Nations unies et l’Union africaine (Ua) à définir les modalités de déploiement d’une force internationale, dans ce pays, pour faciliter le retour à une vie constitutionnelle. Cette décision a été prise à l’issue de la dixième réunion dudit groupe tenue dans la capitale éthiopienne.
Le groupe de contact est composé, entre autres, des représentants de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest, de l’Ua et de l’Onu. Les trois organisations vont entamer des négociations avec le gouvernement de transition, dirigé par le Premier ministre, Jean-Marie Doré, pour définir les modalités d’envoi de cette force. ‘Le Groupe invite tous les partenaires de la Guinée à soutenir l’ensemble de ces initiatives et à apporter l’assistance nécessaire à leur mise en oeuvre’, précise la même source.
Le Gic, qui est visiblement satisfait des efforts déployés, au cours de ces dernières semaines, par le président intérimaire, Sékouba Konaté, tente ainsi de convaincre la communauté internationale d’apporter son soutien aux autorités de la transition. Il invite les Nations unies, l’Union européenne (Ue), l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif), la Cedeao et la Banque mondiale, à mobiliser les moyens financiers indispensables pour faciliter le retour à un régime civil. Pour les membres du Gic, il n’est pas, cependant, question d’accepter la présence des personnes mises en cause dans le massacre du 28 septembre dernier, dans le gouvernement de transition. ‘La communauté internationale encourage le gouvernement de transition à ne pas inclure en son sein des individus suspectés d’être impliqués dans les massacres et autres crimes perpétrés à Conakry le 28 septembre 2009’, préviennent-ils.
Ces médiateurs semblent ainsi faire allusion aux responsables de la junte militaire qui ont été épinglés par le rapport de la commission de l’enquête internationale, commanditée par les Nations unies. C’est le cas notamment du Capitaine Moussa Dadis Camara et de son ex-aide de camp, le Lieutenant Aboubacar Sidiki Diakité ‘Toumba’, du Commandant Tiégbéro Camara, ministre chargé des Services spéciaux, de la lutte contre le grand banditisme et le trafic de drogue et du Capitaine Claude Pivi, ‘Coplan’, chargé de la Sécurité présidentielle. Ces quatre compères sont accusés de crime contre l’humanité par les Nations unies.
Le Groupe international de contact sur la Guinée demande, par ailleurs, à l’Union africaine de revoir les sanctions imposées, il y a quelques mois, à la junte militaire. Le Gic-G ‘invite l’Ua, la Cedeao et les partenaires de l’Ua à réexaminer les sanctions imposées dans le cadre de la crise en Guinée, à la lumière des derniers événements positifs enregistrés dans le pays’, précise le même communiqué. En réalité, ces sanctions qui prévoyaient un gel des avoirs à l’étranger et une interdiction de voyager contre une soixantaine de membres de la junte militaire et du Conseil national pour la démocratie et le développement n’ont jamais été appliquées