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Guinée: Données douteuses, Ebola en expansion

Dans son dernier rapport sur l’évolution de l’épidémie de l’Ebola dans les 3 principaux pays où elle sévit, l’OMS indique que la situation continue à se détériorer. Le rapport procède à un examen détaillé de la situation épidémiologique pour chacun des pays et fait savoir que le nombre total de cas confirmés, probables ou suspects à la date du 5 octobre 2014 était de 8033 avec 3879 décès.

En Guinée, on a enregistré une expansion numérique et territoriale de l’épidémie, avec environ 100 nouveaux cas confirmés. Les trois villes les plus concernées restent toujours Conakry, Macenta et Guéckédou.

Expansion de l'épidémie de l'Ebola an Guinée. Source internationalsos.com
Expansion de l’épidémie de l’Ebola an Guinée. Source internationalsos.com

La transmission reste élevée à Conakry, avec 15 nouveaux cas confirmés et probables signalés au cours de la dernière semaine. A N’Zérékoré, on a également signalé une augmentation marquée du nombre de nouveaux cas, dont 20 signalés pendant la même période. 

Pour la première fois des cas ont été signalés à Lola et à Beyla.

Malgré les sommes importantes dont se font écho les médias que des donateurs auraient promis, je suis surpris d’apprendre par le site internationalsos.com/ebola, que la Guinée ne dispose que de 160 lits, alors que les besoins sont estimés à 210 pour faire face à cette grave épidémie.

D’après le rapport, le nombre de nouveaux cas confirmés et probables à Guéckédou a été faible et stable, au cours des quatre dernières semaines, soit quatre et six cas signalés chaque semaine, et à Macenta il a varié entre 15 et 71 cas signalés. Ces données sont-elles proches de la réalité quand on prend en considération les difficultés de transport même entre ces deux villes, à plus forte raison entre elles et les localités environnantes? Rien n’est moins sur!

La situation à Guékédou est une confirmation du faible niveau de fiabilité des données fournies par l’OMS. Alors que cette organisation ne parle que de 4 à 6 cas, les admissions y seraient de 30 cas par semaine d’après la représentante de MSF citée par l’internaute Mme Anna Diakité de Kabanews le 9 octobre que:

Le Centre de traitement de Guéckédou aurait une capacité d’accueil d’au maximum 90 places. Or, vu qu’il est le seul de la région, c’est vers que tous les cas confirmés de la région sont dirigés. Ce qui fait qu’en ce moment précis, les admissions y seraient en moyenne de 30 nouveaux patients par semaine. Parce que les gens viennent aussi bien de Macenta, de Lola et de N’Zérékoré notamment. Profitant du passage du ministre du commerce, Marc Yombouno, dans le centre, la représentante de MSF a dit toute son exaspération. En effet, selon elle, au rythme où vont les choses, le Centre pourrait être amené à rejeter des patients. Prenant en exemple des cas similaires au Liberia et en Sierra Léone, elle justifie cette mise en garde par notamment la nécessité de la sécurisation du personnel.

D’autre part, sur le site lejourguinee.com, Diao Barry rapporte ces propos de Dr Mamadou Pathé Barry, Directeur de l’hôpital préfectoral nous a confirmé l’information, parlant d’une autre personne affectée par la maladie à Pita, où le rapport de l’OMS ne signale pas de cas au cours de la semaine qui s’est terminée le 5 octobre:

Très malheureusement, le dernier cas que Pita a enregistré est un de nos collègues médecins, qui dirigeait le centre de traitement. Nous travaillons ensemble. Je n’apprends à personne que nous sommes à risque. Depuis sept jours, ce collègue présentait des risques qu’on prenait pour du palu et pour de la fièvre typhoïde. Avant-hier samedi, un de nos collègues, son colocataire, nous a appelés pour nous alerter sur la détérioration de l’état de santé du malade. Immédiatement, nous l’avons transférer au centre de traitement de l’épidémie. Avec l’aide des autorités, nous avons mobilisé des ressources pour l’évacuer sur Conakry, où il est arrivé dans la matinée du dimanche. On a fait son examen, le test est positif. Aux dernières nouvelles, son état n’était pas si altéré, mais il y a la dépression ». Le Coordinateur préfectoral adjoint de riposte contre Ebola, Dr Mamadou Pathé Bah, renchérit : « Actuellement, on a un cas confirmé et on a identifié 103 contacts du nouveau cas confirmé ». Parmi ces contacts, 80 sont des collègues et des patients du malade.

Dalaba aussi est entrain de payer un lourd tribut car dans le meme article Diao Barry rapporte les propos du Directeur préfectoral de la santé, Dr Sékou Sylla,

Selon le Directeur préfectoral de la santé, Dr Sékou Sylla, Dalaba a, depuis le début de l’épidémie, enregistré sept cas, quatre décès dont deux probables, quatre vingt contacts, dont cinquante sortis de la période surveillance. Grâce à l’appui des autorités, des partenaires sanitaires (OMS et CDC Atlanta), des ressortissants, l’épidémie serait sous contrôle. Des numéros verts (656 28 50 74/623 29 20 77/669 07 18 89) sont mis à la disposition des populations pour éviter les risques de contamination liés au transport des malades

Diao Barry fait savoir qu’une des décisions prises lors de la retraite du gouvernement du 1er octobre dernier, à la Villa des hôtes de Bellevue (Conakry), a été que chaque ministre devait faire des tournées dans le pays pour sensibiliser les populations contre Ebola.

Pour accroitre la sensibilisation au niveau de la population, dans le cadre de la fête musulmane de la Tabaski, les chefs religieux ont été mobilisés pour délivrer des messages sur la prévention de l’épidémie de l’Ebola en 7000 sermons à travers le pays. Cet effort a été complété par une campagne par SMS sur les pratiques d’hygiène.

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konakryexpress

Je revendique le titre de premier clandestin à entrer en Italie, le jour où la mort de Che Guevara a été annoncée. Mais comme ce serait long de tout décrire, je vous invite à lire cette interview accordée à un blogger et militant pour les droits humains qui retrace mon parcours dans la vie: https://fr.globalvoices.org/2013/05/20/146487/

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Un commentaire

  1. Le fait le plus déplorable que j’ai remarqué sur la gestion de cette maladie à virus Ebola est le choix du centre hospitalier le plus fréquenté du pays (Hôpital Donka) comme zone de quarantaine d’une maladie aussi foudroyante et sans remède.
    Une zone de quarantaine doit être située en dehors de toute agglomération.
    Je trouve inapproprié le choix de Koloma pour l’implantation d’un second centre de prise en charge d’Ebola à Conakry.

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