L’association Pottal-Fii-Bhantal Fouta-Djalon (Ensemble pour le développement du Fouta-Djallon) dénonce la nomination de Madifing Diané comme ambassadeur de la Guinée au Sénégal qui suscite beaucoup d’émoi parmi les militants des droits de l’homme, les associations de victimes et tous les citoyens guinéens soucieux de coopération et d’intégration régionale. Un appel a été adressé aux organisations internationales listées ci-dessous. Les destinataires sont autorisés à le transmettre à qui ils estiment nécessaire.
Voici comment Mr. Madifing est présenté. Il:
« fut un tortionnaire notoire durant le régime de Sékou Touré. Avant d’être recruté comme membre des équipes du sinistre Siaka Touré, Mr. Madifing Diané fut instituteur à l’école primaire du camp Boiro. Son rôle consistait entre autres, à tenir le registre des personnes à arrêter, à conduire des interrogatoires sous la torture et à préparer des rapports sur les aveux pour la présidence. En outre il était en charge de la censure des aveux enregistrés avant leur diffusion à la radio nationale de l’époque. En plus, Mr. Madifing Diané était le correspondant des agents secrets en charge de déstabiliser l’opposition qui était regroupée à l’extérieur pour échapper à la répression. A ce titre, comme il l’a lui-même reconnu, entre 1971 et 1984, Mr. Madifing Diané était en contact avec l’ancien espion du PDG, Jean-Marie Doré qui fut premier ministre du gouvernement de transition. Lié à l’ancien président guinéen, Lansana Conté, par le même passé d’agent des services secrets de Sékou Touré, Mr. Diané sera promu au rang de ministre de la sécurité par ce dernier.
D’après cette association, en sa qualité ambassadeur au Sénégal Mr. Diané aura pour mission:
« d’infiltrer et de déstabiliser la communauté guinéenne. Le président guinéen voit en cette communauté une base favorable à son ancien adversaire politique. Dans de récentes déclarations, Mr. Alpha Condé a fait allusion à des complots en préparation contre lui à partir du territoire sénégalais. Parmi les scenarios de la mission de l’ambassadeur, il y a celui de la création d’incidents contre les citoyens sénégalais établis en Guinée afin de susciter des mesures de rétorsion contre l’importante diaspora Guinéenne au Sénégal. Ces informations sont à prendre au sérieux étant donné le nombre de citoyens guinéens (principalement peuls) résidant au Sénégal. Notre association en appelle à la vigilance dans notre communauté, à l’intérieur comme au Sénégal, afin de déjouer toutes provocations de nature à compromettre les relations fraternelles entre les citoyens sénégalais et guinéens.
Cette nomination vient après celles de deux religieux El Hadj Mamadou Saliou Camara, imam de la grande mosquée Fayçal, et monseigneur Vincent Koulibaly, archevêque de Conakry, pour co-présider une «Commission provisoire de réflexion sur les conditions de mise en oeuvre et de réalisation de la réconciliation nationale», celle de personnalités figurant sur la liste de personnes ayant commis des actes contre l’humanité établie par les Nations Unies et la promotion à des grades supérieurs de militaires qui se sont distingués dans la répression contre des manifestants désarmés.
L’élection d’un civil à la présidence de la Guinée, qui prétend avoir été professeur de droit à la Sorbonne, avait suscité quelques espoirs chez ces électeurs et des craintes de la part de ses nombreux détracteurs, malheureusement son action depuis son élection déçoit les premiers et donne raison aux seconds.
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