Le premier équipage entièrement féminin du Mozambique | Photo : Meck Antonio, utilisée avec autorisation.
Une journée historique : voilà ce qu’a été, aux yeux de nombreux Mozambicains le 14 décembre 2018 : pour la première fois dans l’histoire de l’aviation civile du pays, un avion était entièrement opéré par des femmes.
L’équipage du vol TM112/3, qui reliait la capitale Maputo à Manica, à une distance aérienne de 712 kilomètres, était composé de la commandante de bord Admira António, de la co-pilote Elsa Balate, de la chef de cabine Maria da Luz Aurélio, et de l’hôtesse Débora Madeleine.
Les quatre femmes font partie de MEX, une entité originellement créée comme le Département des Opérations spéciales de LAM — Linhas Aéreas de Moçambique. En 1995, celui-ci a commencé à opérer comme une compagnie aérienne indépendante, Mozambique Express.
Un message de félicitations publié sur Facebook par la militante féministe Eliana Nzualo, compte déjà près de 450 commentaires et plus de 460 partages, avec 2.000 réactions :
UNE JOURNEE HISTORIQUE – Un équipage 100% féminin
Le vol TM112/3 MPM-VPY-MPM (Maputo-Chimoio-Maputo)
Félicitations à MEX !
Félicitations à l’équipage !
Bravo, Mozambique!Pour qu’il y ait plus de femmes dans tous les secteurs.
La militante sociale Mauro Brito a ajouté que les femmes doivent être fières “d’être représentées dans des secteurs variés” :
Dans l’aviation il y a peu de femmes, très peu même, c’est ainsi pas seulement ici, mais dans le monde entier. J’imagine que les femmes qui jugeaient que cette profession n’était que pour les hommes, doivent se sentir fières.
Le Mozambique n’est pas seul. En août 2018, une première pour la compagnie aérienne de l’Afrique du Sud SAA : un vol intercontinental avec un équipage totalement féminin décolla pour transporter ses passagers de Johannesburg à Sao Paulo, au Brésil.
Huit mois plus tôt, en décembre 2017, Ethiopian Airlines avait opéré son premier vol jamais effectué par un équipage tout féminin. Des pilotes au personnel de cabine, du personnel d’enregistrement aux contrôleurs aériens, sur le vol, d’Addis Abeba en Ethiopie à Lagos au Nigeria, toutes étaient des femmes.
Ce billet a été écrit par par Dércio Tsandzana , traduit par Suzanne Lehn et publié sur le réseau globalvoices.org