Au-delà de la présence de ce logo qui semble si mal apprécié par mon ami Boukary Konaté auteur de ce billet, cette cérémonie me ramène plusieurs décennies en arrière. A Gongoré, sur les hauteurs du Fouta-Djallon, dans les années ’40, avant que je ne commence l’école française, j’ai participé à une grande transhumance. Lorsque les campagnes devenaient sèches et ne fournissaient plus assez d’herbes pour l’alimentation du cheptel, tous les villageois valides accompagnaient les animaux dans les bas-fonds, pour attendre le retour de la saison des pluies.
Avant le départ, il y avait des réjouissances pour les humains et une préparation spéciale pour les animaux. Pour eux, il s’agissait de leur donner une alimentation riche en sels minéraux pour les renforcer contre la fatigue qu’impliquait la descente vers les vallées. La distance me semblait alors très grande, alors qu’en réalité, elle ne devait même pas atteindre les 10 Km. Mes souvenirs sont mis mal au point à cause des fortes diarrhées qui me tourmentaient.
Merci petit Bambara de m’avoir replongé dans ce lointain passé.