Écrit par Nwachukwu Egbunike, voici le dernier article que j’ai traduit, de l’anglais avec la révision de ma chère amie Suzanne Lehn, une de ces personnes si gentilles qu’elles vous font aimer l’humanité, malgré ses violences et autres violations des droits humains.
Les Nigérians ont cloué au pilori le magazineThe Economist , qui a qualifié de « bouffon inefficace » l’ex-président Goodluck Jonathan dans un article récent sur la détérioration de l’économie du pays.
L’offense s’est vérifiée par ces mots :
Au cours des huit mois depuis que M. Buhari est entré à Aso Rock, la résidence présidentielle, les djihadistes sanguinaires de Boko Haram ont été repoussés dans la brousse le long des frontières du Nigeria. Le gouvernement a sévi contre la corruption, qui avait prospéré sous l’ancien président, Goodluck Jonathan, un bouffon inefficace qui laissait les politiciens et leurs acolytes se remplir les poches en toute impunité.
Goodluck Jonathan a été défait par le général Muhammadu Buhari lors de l’élection présidentielle de l’année dernière. La reconnaissance de la part du Dr. Jonathan de la victoire de son rival Buhari a été largement salué comme un geste sans précédent en faveur de la paix dans le pays le plus peuplé d’Afrique.
Depuis lors, le gouvernement du Président Buhari est aux prises avec la corruption et une économie affaiblie – legs du règne du Dr. Jonathan ainsi que d’innombrables autres administrations qui l’ont précédée.
Si l’article deThe Economist analysait essentiellement les effets de la chute des prix du pétrole au niveau mondial sur un pays dont l’économie repose presque exclusivement sur les revenus pétroliers pour sa croissance économique, l’offense de la publication faite au Dr. Jonathan a déclenché une tempête d’indignation sur les médias sociaux.
L’auteure nigérianne Molara Wood a écrit :
Marvelled at the verbal buffoonery of @TheEconomist. It’s almost like it’s personal. I thought you people had style guides. #Inappropriate
— Molara Wood (@molarawood) January 29, 2016
Surprenante, la bouffonnerie verbale de@TheEconomist. C’est presque comme si c’était personnel. Je pensais que vous aviez une charte d’écriture
The Oracle, un avocat et poète nigérian, a qualifié le terme de « péjoratif »:
Derogatory , and to borrow from my friend, Molara Wood, paternalistic undertone of the insult. If the economist had set out to do a robust 2
— The Oracle (@AbdulMahmud1) January 29, 2016
Péjoratif, et pour emprunter à mon amie, Molara Wood, l’insulte a un sous-entendu paternaliste. Si l’Economist avait entrepris de faire un robust 2
Le même utilisateur a relevé une insulte raciale implicite et des doubles standards, étant donné que The Economist gratifie rarement de tels affronts des dirigeants occidentaux :
PM Brown was at sea when the UK economy went pearl shaped. Tell: did you ever describe him as an « ineffectual buffoon » @TheEconomist?
— The Oracle (@AbdulMahmud1) January 28, 2016
Le Premier Ministre Gordon Brown était en mer quand l’économie britannique est partie en vrille. Dites-nous : l’avez-vous jamais traité de « bouffon inefficace » ?
Jasper Weelyams a continué sur le même ton dans un commentaire sur Facebook:
Ça NE VA PAS, l’Economist est condamnable de parler d’un dirigeant quelconque en utilisant les mots « bouffon inefficace ». C’est encore plus intolérable qu’ils s’estiment autorisés à utiliser ces mots à propos (seulement) des dirigeants africains.
L’économie grecque s’est effritée sous nos yeux, mais The Economist n’a pas parlé du gouvernement grec de cette manière. Beaucoup d’autres dirigeants européens ont fait de graves erreurs et mis en œuvre des politiques inefficaces mais The Economist ne les a pas pour autant dénigrés de cette manière. Le gouvernement britannique a récemment laissé tomber son peuple lors de l’accord fiscal avec Google pourtant ni M. George Osborne ni le PM David Cameron n’ont été qualifiés ainsi.
CNN a une fois traité le Kenya de foyer du terrorisme, mais a dû rectifier ce propos malveillant et présenter des excuses à ce pays africain. Cela s’est fait parce que les Kenyans ont refusé de tolérer la bêtise d’un grand média occidental. De la même manière, les Nigérians doivent réagir dans l’unité au-delà des positions partisanes pour condamner cette pitrerie.
Ce non-sens doit et va cesser désormais.
Mais certains internautes étaient d’avis que les Nigérians étaient complices de ce mépris des étrangers pour leurs dirigeants. Ronald Nzimiro, un chef d’entreprise à Lagos, a affirmé:
You people are vexing because that one was called « ineffectual buffoon ». All the ones you people call him here and in your minds nko? Shior!
— Ronald Ike Nzimora (@ronaldnzimora) January 29, 2016
Vous vous vexez seulement parce celui-là a été qualifié de « bouffon inefficace ». Et tous les noms dont vous, vous le traitez ici ?
Un autre utilisateur de Twitter a également noté que GEJ – Goodluck Ebele Jonathan – avait été qualifié d’une manière pire en son temps:
Dele Olojede called GEJ an Imbecile, Omojuwa called him a Pig. Why should I worry when @TheEconomist calls him whatever? #Intrepid
— INTREPID (@el_lazarus) January 29, 2016
Dele Olojede avait qualifié GEJ d’imbécile, Omojuwa l’avait traité de cochon. Pourquoi devrais-je m’inquiéter si @TheEconomist l’appelle comme il veut ?
Tandis que d’autres mettaient en garde contre une réaction excessive :
There are far reaching issues to grapple with in that article than GEJ being called an « intellectual buffoon ». But by all means….
— Uche Briggs (@UcheBriggs) January 29, 2016
Il y a dans cet article des questions qui nous interpellent plus que que le qualificatif de « bouffon intellectuel » pour GEJ. Absolument….
I agree The Economist was impolite in using the term « intellectual buffoon », but that’s not what the write-up is centered on.
— Bright Eugene VII (@BryteDude) January 29, 2016
Je suis d’accord que The Economist a été discourtois en utilisant le terme « bouffon intellectuel », mais ce n’était pas là l’objet principal de l’article.
Alors que le débat sur les « tactiques brutes » de l’Economist continue, cependant, les appels au journal pour qu’il s’excuse pour tirer un trait sur la controverse se multiplient :
Dear @TheEconomist I am of the deeply considered opinion that you owe President Jonathan and Nigeria an apology pic.twitter.com/HUtwPkmihx
— KA (@KwamiAdadevoh) January 28, 2016
Cher @TheEconomist tout bien considéré je suis d’avis que vous devez des excuses au Président Jonathan et au Nigeria