Abdoulaye Massalatchi; Jean-Loup Fiévet du service français de l’agence de presse Reuters font savoir dans un billet daté du 13 aout que les autorités nigériennes ont mis en place un « téléphone rouge » permettant à tout citoyen de dénoncer la corruption d’un dirigeant, un fléau qui mine l’économie du pays qui fait fréquemment les gros titres dans les journaux pour la précarité de la situation alimentaire. Malgré ses richesses minières et un potentiel agricole non négligeable dans la partie méridionale, ce pays est l’un des plus pauvres du monde et tandis qu’ailleurs responsables gouvernementaux ou d’ONG cherchent à sensibiliser les opinions et à aider le pays à subvenir aux besoins les plus élémentaires de la population il se trouvent des responsables au plus haut niveau de l’état pour détourner les deniers publics à l’avantage de leurs cliques.
Voici le texte de leur article:
« C’est une innovation », a expliqué samedi le Premier ministre, Brigi Rafini, en inaugurant cette ligne téléphonique. « C’est un instrument très important qui sera étendu à l’ensemble des pouvoirs publics ».
Plusieurs responsables de l’ancien régime dirigé par l’ex-président Mamadou Tandja sont actuellement inculpés pour détournement de fonds publics.
Le nouveau chef de l’Etat, le président Mahamadou Issoufou, s’est engagé à purger le gouvernement de ses éléments corrompus et à promouvoir le principe de la bonne gouvernance pour attirer notamment les investisseurs étrangers.
D’après un rapport officiel, l’Etat a perdu plus de 86 milliards de francs CFA (186 millions de dollars) du fait de la dilapidation de l’argent public et d’autres pratiques de corruption lors des dix années de pouvoir de Mamadou Tandja.
Vendredi, dix responsables de l’ancien régime ont été reconnus coupables par un tribunal de corruption et de faux pour un montant d’environ 1,5 milliard de francs CFA.
Le Niger, pays enclavé du Sahel touché par une sécheresse récurrente, est l’un des plus gros exportateurs de minerai d’uranium au monde.