Au cours de sa quatorzième session tenu du 31 mai au 18 juin 2010 au Palais des Nations à Genève, les travaux de sa quatorzième session, le Conseil des droits de l’homme a adopté dix-sept résolutions et une décision et procédé à la désignation de huit titulaires de procédures spéciales, ainsi que d’un membre du Comité consultatif du Conseil des droits de l’homme . Il a aussi procédé à l’Examen périodique universel concernant seize pays. Sa prochaine session aura lieu du 13 au 30 septembre 2010.
Pour attirer l’attention de l’humanité sur un problème que beaucoup de familles vivent à travers le monde, le Conseil a recommandé à l’Assemblée générale des Nations unies de désigner le 24 mars :Journée internationale pour le droit à la vérité concernant les violations flagrantes des droits de l’homme et pour la dignité des victimes. Cette recommandation intéresse tout particulièrement l’association des victimes du Camp Boiro car voilà des décennies que nous demandons à tous les dictateurs qui se sont succédés au pouvoir en Guinée de procéder à un examen du lourd passé qu’a connu notre pays dans le domaine de la violation des droits humains et de traitement dégradant infligé à des victimes innocentes par l’état, sans succès. Tant que la vérité ne sera pas dite sur les faux procès, les disparitions de personnes innocentes, de la torture des viols, des saccages de biens privés et les fosses communes, le pays ne pourra pas s’acheminer sur la route du progrès, malgré les importantes richesses potentielles dont il est doté.
Parmi les nombreuses décisions, recommandations et autres examens, habituels dans les organisations internationales inter-états, « le Conseil demande aux gouvernements d’empêcher que les disparitions forcées ne se produisent, notamment en assurant l’abolition des lieux de détention et d’interrogatoire secrets. Dans la même résolution, le Conseil prie le Haut Commissariat aux droits de l’homme d’organiser une célébration d’une journée pour commémorer le trentième anniversaire du Groupe de travail sur les disparitions forcées ou involontaires, et engage l’Assemblée générale à proclamer le 30 août : Journée internationale des victimes des disparitions forcées.
Le Conseil :
– prie le Comité consultatif de mener à bien l’étude sur les meilleures pratiques concernant les personnes disparues. »
– invite les gouvernements à encourager des poursuites et une action pénale efficaces, fondées sur une approche axée sur la victime, prévoyant le droit à un recours utile et, le cas échéant, à réparation, ainsi que des mesures de protection des témoins; et à favoriser la coopération transfrontalière.
– conjure les Etats de faire preuve d’autorité visible et durable pour empêcher toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des fillettes: mutilations génitales féminines, mariages forcés et précoces, féminicide crimes d’honneur et de la passion.
– réaffirme notamment que nul ne peut invoquer la diversité culturelle pour porter atteinte aux droits de l’homme garantis par le droit international, ni pour en limiter la portée.
– appelle à une intensification des efforts annuler ou réduire substantiellement le fardeau de la dette extérieure de l’ensemble des pays en développement, et engage les États à prendre des mesures pour lutter contre les fonds rapaces;
– décide d’organiser, à sa session de mars 2011, une réunion de haut niveau consacrée à la pleine jouissance des droits de l’homme des personnes d’ascendance africaine pour célébrer l’Année internationale des personnes d’ascendance africaine (2011). Il décide en outre de consacrer une journée de sa session de juin 2011 à une discussion portant notamment sur les meilleures pratiques en matière de lutte contre le racisme.
– a adopté deux résolutions par lesquelles il charge le Comité consultatif de préparer un projet de déclaration sur le droit des peuples à la paix; et prie le Haut Commissariat aux droits de l’homme d’organiser un atelier sur le thème de la prévention dans la promotion et la protection des droits de l’homme. Dans une autre résolution, il prie la haut commissaire de continuer d’établir et de présenter au Conseil un rapport annuel sur la question de la réalisation dans tous les pays des droits économiques, sociaux et culturels.
Le Conseil a d’autre part recommandé à l’Assemblée générale des Nations unies de désigner le 24 mars :Journée internationale pour le droit à la vérité concernant les violations flagrantes des droits de l’homme et pour la dignité des victimes.
Dans sa déclaration d’ouverture de la session, la haut commissaire aux droits de l’homme, Navi Pillay, a déclaré que le Sommet consacré aux objectifs du Millénaire pour le développement, en septembre 2010 à New York, exercera une grande influence sur les travaux et la vision du Conseil des droits de l’homme en général. Rappelant que la pauvreté, la discrimination et la marginalisation sont à la fois les causes et les conséquences des violations des droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels, Navi Pillay a déclaré que les objectifs du Millénaire pour le développement ne portaient pas sur des engagements vagues, mais exigent l’adoption de politiques concrètes.
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