Les élèves de Come True, qui ont été expulsés d’Israël, organisent une journée de jeux dans un orphelinat de Kampala le 1er septembre 2017 (Crédit : Melanie Lidman/Times of Israel)
Lorsque le premier Ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé l’existence d’accords avec les gouvernements ougandais et rwandais pour l’envoi des demandeurs d’asile africains vers ces deux pays, dans le cadre du programme ‘l’expulsion volontaire’, soit Kigali que Kampala ont opposé une négation nette et officielle. Pourtant, il y a de nombreuses preuves qu’il y a bien eu dans le passé des déportations de cette nature vers ces deux pays.
KAMPALA, Ouganda — Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a annoncé jeudi qu’il « rendrait Tel Aviv aux Israéliens ». Christina Philip Batist, 16 ans, ne comprend pas très bien la signification de ces propos. Elle a vécu six ans en Israël, dont plusieurs années passées à Tel Aviv, et elle n’a jamais voulu confisquer le pays à qui que ce soit.
Quatre ans après avoir été dans l’obligation de quitter Israël, l’adolescente, née au Soudan, interpelle ses camarades de classe dans un bus arpentant une rue animée de Kampala, capitale de l’Ouganda. « Yalla, nelech ! », crie-t-elle en hébreu à un groupe d’amis qui ont passé eux aussi plusieurs années d’apprentissage en Israël. « Allez, on y va ! »
Lundi dernier, la Haute cour a statué que le gouvernement pouvait continuer à mettre en oeuvre sa pratique « d’expulsion volontaire » des migrants africains dans des pays-tiers, c’est-à-dire dont ils ne sont pas originaires.
Tandis que les pays de destination ne sont pas désignés dans les documents du tribunal, les réfugiés ont été expulsés vers le Rwanda et l’Ouganda depuis qu’Israël a amorcé ce processus de départ volontaire. Auparavant, les migrants africains étaient également redirigés vers le sud-Soudan, avant que la guerre civile n’éclate dans le pays en 2013.
« Nous sommes ici dans une mission qui vise à rendre Tel Aviv à ses résidents israéliens », a déclaré jeudi le Premier ministre à un groupe de résidents et d’activistes dans le quartier de Neve Shaanan, qui affiche le taux de concentration de migrants africains le plus élevé. « J’ai entendu les habitants et ce que j’entends, ce sont la douleur et la crise. Les gens ont peur de quitter leurs habitations « , a-t-il dit.
Malgré tout, la Cour suprême a également jugé que dans la mesure où ces expulsions ne pouvaient avoir lieu qu’avec l’accord des migrants, un refus de quitter Israël ne pouvait pas être considéré comme un comportement non-coopératif. Et qu’Israël ne pouvait pas emprisonner plus de 60 jours les migrants qui refusent l’expulsion. Avant, le ministère de l’Intérieur pouvait placer indéfiniment les migrants clandestins au sein du centre de détention de Holot, dans le Negev.
Quatre fois réfugiée
A 5 000 kilomètres au sud, Batista et ses amis n’ont pas suivi les informations en Israël mais se disent ne pas être surpris.
Batista, qui est maintenant dans un lycée de Kampala, est réfugiée pour la quatrième fois. Elle est née à Khartoum, au Soudan, et ses parents ont fui les violences en se dirigeant vers l’Egypte lorsqu’elle était toute petite. Puis, quand elle a eu cinq ans, la famille a entrepris un voyage dangereux avec Israël comme destination et a franchi clandestinement la frontière.
Ses parents se sont finalement installés dans la ville d’Arad, dans le Negev, et Batista a été inscrite à l’école. Elle s’est découvert une passion pour le chant, poussée par ses professeurs de musique, séduits par sa voix mélancolique.
« Je me suis habituée à Israël. Je pensais que j’y resterais pour tout le reste de ma vie », explique-t-elle. « Mais je me souviens, un jour, c’est passé dans tous les journaux, je suis allée à l’école et mes amis m’ont dit : ‘Le gouvernement ne veut plus de vous, il faut que vous repartiez chez vous’ « .
Le rapatriement en juin 2012 des migrants du sud-Soudan, appelé « opération retour à la maison », a vu environ 700 migrants clandestins sud-soudanais rassemblés en quelques jours pour être renvoyés vers le sud-Soudan suite à un accord passé entre Israël et cette nation qui venait tout juste d’obtenir son indépendance.
Lorsque Batista est retournée chez elle ce jour-là, son père lui a confirmé que la famille était sur le départ. Le gouvernement a offert approximativement 1 000 euros à ceux qui sont partis (aujourd’hui, le montant est de 3 500 dollars). Ceux qui ont refusé de quitter le pays ont été envoyés au centre de détention de Holot.
« Cela a été le pire moment que je n’ai jamais vécu », a dit Batista. En l’espace d’une semaine, elle est passée d’un appartement à Arad à un pays en développement qu’elle n’avait jamais connu. « Il n’y avait pas d’électricité, il n’y avait pas la télé, rien », dit-elle. « On a dû rester dans le noir. Il fallait marcher de longues distances pour trouver de l’eau. Ce n’était plus comme en Israël où on avait des robinets ».
Sur les 700 réfugiés repartis vers le sud-Soudan, environ 500 étaient des enfants qui avaient grandi en Israël.
« Vous grandissez dans un endroit dont vous pensez que c’est chez vous, puis on vous envoie dans un endroit qui est vraiment mauvais », dit Batista. « Israël est l’endroit où j’ai développé mes talents, je connais mes droits, tout ce qui m’est arrivé là-bas », ajoute-t-elle.
Techniquement, la situation de Batista est différente de celle des « expulsés vers un pays-tiers » parce qu’elle a été renvoyée dans son pays d’origine. Malgré tout, comme la majorité des enfants et des adolescents qui sont partis en même temps qu’elle, elle ne conservait aucun souvenir du pays qui était le sien. Aujourd’hui, elle est inscrite à l’école en Ouganda, où la majorité des réfugiés sera rapatriée. Elle doit faire face aux mêmes défis que les futurs rapatriés connaîtront, même si la voie qu’elle a suivie pour en arriver là a été encore plus périlleuse.
Une descente aux enfers
Moins d’un an après que la famille de Batista s’est installée au sud-Soudan, la guerre civile a éclaté en 2013. « C’était la première fois que j’ai vu des morts », dit-elle. « Je me souviens, à quatre heures du matin, c’était un lundi, on a entendu des tirs. Mon père nous a dit de rester à l’intérieur et il est allé voir ce qu’il se passait. Il est revenu et il a dit que la guerre avait éclaté et que nous ne pouvions pas rester. Alors, on a couru vers la forêt et on y restés deux semaines. On a vu des morts, on a vu des gens qui se faisaient tuer, mais il fallait continuer à avancer. Après deux semaines, mon père a pensé qu’on devrait peut-être essayer de rentrer chez nous. Dans la forêt, il fallait boire l’eau sale des marais et la seule chose qu’on avait à manger, c’était des feuilles ».
Alors qu’ils empruntaient le chemin du retour, le petit groupe a rencontré un certain nombre de combattants rebelles. « Les rebelles ont vu une fille qui était avec nous et ils lui ont couru après », raconte Batista, d’une voix égale, regardant un mur blanc devant elle. « Puis ils l’ont attrapée. Ils l’ont violée puis ils l’ont tuée avec une arme à feu. C’était mon amie. J’étais en état de choc. Je n’oublierai jamais ça de ma vie. Je voulais crier mais mon père m’a dit : ‘Ne fais rien. Si tu cries, ils nous tueront aussi.’ Ils ont jeté son corps sur le côté et les chiens sont venus le dévorer ».
‘Je voulais crier mais mon père m’a dit : ‘Ne fais rien. Si tu cries, ils nous tueront aussi.’ Ils ont jeté son corps sur le côté et les chiens sont venus le dévorer’
Batista affirme que lorsqu’ils sont rentrés chez eux, la majorité de leurs voisins avaient été tués. Leurs corps étaient dispersés partout. Batista a alors appelé celle qui était sa conseillère chez les Scouts en Israël et l’a suppliée de l’aider. « Je lui ai tout dit », précise-t-elle.
La conseillère de Batista est entrée en contact avec le docteur Rami Gudovitch, un militant bien connu de Tel Aviv qui vient en aide aux réfugiés. Avec l’avocate Lea Forshtat, Gudovitch a cofondé l’organisation Come True, qui a inscrit 170 enfants et adolescents expulsés et originaires du sud-Soudan dans des écoles en Ouganda.
L’organisation a été lancée en 2012, tout d’abord parce qu’il n’y avait pas d’infrastructures scolaires officielles dans le sud-Soudan et que Forshtat et Gudovitch voulaient s’assurer que les élèves expulsés pourraient continuer leur scolarité. Mais lorsque la guerre civile a éclaté, en 2013, l’organisation est devenue davantage qu’une simple campagne menée en faveur de l’éducation. Elle s’est transformée en opération de secours.
En se coordonnant via WhatsApp et par le biais d’un important réseau de contacts en Israël, au sud-Soudan et en Ouganda, Gudovitch a envoyé quelqu’un au sud-Soudan qui est allé chercher Batista, sa soeur aînée et son petit frère pour les amener en Ouganda. Il a fait la même chose pour des douzaines d’autres enfants sud-soudanais, tentant désespérément de retrouver les enfants qu’il avait connus lors des activités extra-scolaires et dans les groupes de jeunes en Israël.
Des promesses rompues
Jacob Berry, 27 ans, est le directeur de Come True en Ouganda. C’est un militant et il a été le porte-parole de la communauté sud-soudanaise en Israël ainsi que le directeur de l’organisation Bnei Darfour, qui a fourni de l’aide aux migrants sud-soudanais.
Berry a été expulsé en 2015 et n’est pas allé au sud-Soudan, le pays étant ravagé par la guerre civile. Berry est lui aussi un réfugié multiple. Il a quitté le Darfour, le Soudan, à l’âge de 15 ans. Il a traversé l’Egypte et il est entré clandestinement en Israël lorsqu’il avait 18 ans, vivant d’abord au parc Levinsky au cours d’un mois de janvier pluvieux puis trouvant refuge dans un pavillon des Scouts à Tel Baruch.
Finalement, il a appris l’hébreu aux côtés du groupe de jeunes Noar Ha’Oved V’HaLomed et a commencé à enseigner l’anglais aux autres réfugiés du Darfour. Il s’est inscrit à Tel Aviv pour étudier les relations internationales, nourrissant le désir de pouvoir entrer dans le secteur politique au Darfour lorsque le moment serait arrivé d’y retourner, une fois le calme revenu.
A travers toutes ces années, il a tenté d’obtenir le statut de réfugié via l’ONU et le ministère de l’Intérieur. Mais huit ans après son arrivée en Israël, le ministère de l’Intérieur lui a donné un ultimatum : Aller pour une période indéterminée à Holot ou quitter le pays.
Pour Berry, il n’y a pas eu de choix possible. « Ma famille est dans un camp de réfugiés dans mon propre pays et je savais que je ne pourrais pas aller dans un camp », dit Berry. « Je n’étais pas venu ici pour vivre dans une prison. J’étais venu faire des études. Me retrouver en prison aurait été la fin de ma vie. Il y a deux choses que je ne peux absolument pas faire : Aller au Soudan et aller à Holot ».
Berry explique qu’il pensait avoir six mois pour faire appel de la décision. Mais il lui a été donné cinq jours pour faire ses valises. « J’ai demandé : ‘Où je vais aller ? et on m’a répondu : ‘Vous partez en Ouganda’. J’ai dit : ‘Je ne connais personne là-bas, comment est-ce que je vais survivre ?’, et on m’a riposté que ‘c’est ce que nous avons décidé ».
‘On a un proverbe : Un oeuf ne peut pas lutter contre une pierre’
« On a un proverbe : Un oeuf ne peut pas lutter contre une pierre », dit Berry. Il ajoute que ce qui lui avait été promis par le gouvernement israélien – un document de laissez-passer (appelé une teudat ma’avar en hébreu, ou un document reconnu à l’international qui permet le franchissement d’une frontière, mais qui n’est pas un passeport) et la capacité d’obtenir un statut de réfugié – ont disparu dès son arrivée en Ouganda. Son laissez-passer a été conservé à l’aéroport et il s’est trouvé dans l’obligation de verser des pots-de-vin pour obtenir les documents nécessaires pour s’inscrire comme réfugié auprès de l’ONU, une démarche qui a duré plus d’un an et lui a coûté des centaines de dollars.
Comment pouvez-vous être un réfugié sud-soudanais d’Israël ?
L’Ouganda adopte un positionnement bien plus progressiste que les autres pays envers les réfugiés. Selon l’agence des réfugiés de l’ONU, le pays en accueille 1,3 million, ce qui le place au cinquième rang en termes d’accueil des réfugiés dans le monde (seuls la Turquie, le Liban et la Jordanie en ont davantage) et au premier rang en Afrique.
Un million de réfugiés dans le pays sont originaires du sud-Soudan et 3 000 de plus sont arrivés depuis le mois de janvier 2017. En comparaison, il y a approximativement 9 000 réfugiés soudanais en Israël, ce même nombre qui fuit vers l’Ouganda chaque semaine et demi.
‘Il y a approximativement 9 000 réfugiés soudanais en Israël, le même nombre qui fuit vers l’Ouganda chaque semaine et demie’
Contrairement à l’Ethiopie et au Kenya, qui ont également d’importantes populations de réfugiés, ces derniers, en Ouganda, sont complètement libres de leurs mouvements. Les camps de réfugiés sont appelés des « implantations » et les nouveaux venus se voient octroyer une parcelle de terrain de 30 mètres-carrés pour faire pousser des légumes et devenir autonomes. Ils peuvent obtenir des permis de travail et vivre là où ils le désirent, même s’il y a encore des obstacles significatifs et de la discrimination.
Transmettre le soutien
Aujourd’hui, Berry supervise environ 170 élèves du sud-Soudan rapatriés depuis Israël, qui effectuent leur scolarité dans trois écoles de Kampala. Il les accompagne aux rendez-vous médicaux, s’assure que leurs frais d’études soient bien payés, les aide à trouver des endroits où rester pendant les vacances et tente de naviguer à travers le labyrinthe de la bureaucratie propre au statut de réfugié.
Vendredi, au lendemain du jour où Netanyahu a visité Neve Shaanan, une douzaine d’élèves de Come True se sont rendus dans un orphelinat de Kampala, ponctuant de phrases en hébreu leurs échanges en anglais. Les élèves avaient mis en commun leur argent de poche (chaque élève dans un pensionnat obtient environ 30 shekels par mois pour ses dépenses personnelles) pour acheter du savon, des fripes et autres dons pour un orphelinat local. C’est Batista qui a aidé à organiser cette initiative de bénévolat aux côtés d’Atoch Amos, 19 ans, un élève né au Soudan et ayant passé quatre années en Israël.
« Nous essayons de montrer que nous avons peu mais que nous voulons le partager », commente Amos. Pour Amos et les autres élèves, il est important de transmettre le soutien qu’ils obtiennent de la part de donateurs israéliens pour payer leurs études. Ces dernières – avec les dépenses médicales et le logement des élèves durant les vacances, puisqu’ils se trouvent dans l’incapacité de retourner au sud-Soudan – coûtent approximativement mille dollars par mois et par élève.
« Nous avons le sentiment que nous devons nous aussi aider ces enfants et nous voulons pouvoir en aider encore davantage », dit Amos. « C’est simplement pouvoir se montrer gentil. Nous sommes tous des êtres humains ».
Le sud de Tel Aviv, une ‘recette pour le désastre’
Le sentiment d’Amos est le même message que Berry voudrait que le gouvernement israélien comprenne. Alors qu’il se trouvait en Israël, il a témoigné devant la Knesset à cinq occasions, suppliant les politiciens de trouver une solution plus permanente aux problèmes des réfugiés et des migrants clandestins.
Le fait d’avoir tant de réfugiés concentrés au sud de Tel Aviv était « une recette pour le désastre », estime Berry. Il suggère de trouver des moyens de répartir la population des migrants dans le pays, de manière à ce qu’un seul lieu ne se trouve pas surchargé.
Même avant que les migrants africains ne commencent à arriver dans le sud de Tel Aviv, en 2006, la partie la plus défavorisée de la ville souffrait déjà de négligence institutionnelle. Neve Shaanan avait été conçu pour accueillir environ 6 000 habitants, mais ce sont aujourd’hui plus de 40 000 personnes qui vivent dans le quartier, ce qui en fait le secteur le plus peuplé dans la ville.
Selon le centre de développement des réfugiés africains, il y a approximativement 46 437 Africains en Israël qui se considèrent comme demandeurs d’asile. Ils sont arrivés entre 2006 et 2012, lorsque l’Etat juif a terminé la construction d’un mur sur la frontière avec l’Egypte, au sud. Environ 90 % d’entre eux sont Erythréens ou Soudanais.
Cela fait des années que les habitants de Tel Aviv protestent, révoltés par la présence des migrants et les problèmes conséquents posés par ces milliers de clandestins, sans permis de travail, qui vivent dans un si petit secteur. La militante Sheffi Paz, qui habite le sud de Tel Aviv, s’est déclarée heureuse vendredi, annonçant sur Facebook qu’ »aujourd’hui, le signal de l’expulsion a été donné ».
« A la fureur de ceux qui nous haïssent et nous calomnient, nous l’emporterons », a-t-elle écrit. « Nous récupérerons nos quartiers et nous les reconstruirons ».
Au mois de mai, le gouvernement a adopté une législation qui exige des employeurs de migrants africains de mettre 20 % de leur salaire sur un fonds qui ne pourra être rendu disponible qu’en cas de départ d’Israël. Cette initiative va mettre une pression supplémentaire sur les migrants pour qu’ils acceptent « le départ volontaire ».
Berry explique avoir le sentiment que sa vie est en suspens. Il ne s’imagine pas rester en Ouganda et il ne peut s’imaginer repartir et tout recommencer – une fois encore – dans un nouvel endroit.
« Je ne veux pas rester dans le pays de qui que ce soit, peu importe qu’il soit beau ou que les conditions y soient difficiles », explique Berry. « Le Darfour est mon pays, mais aujourd’hui, je n’ai pas de pays ».
Il estime que le gouvernement israélien se « prête à une forme de trafic d’êtres humains avec les réfugiés ».
« Ce que fait Israël n’est pas légal et n’est pas constitutionnel », ajoute Berry. L’expulsion vers un pays-tiers est largement sans précédent dans le monde occidental. L’Italie et l’Australie avaient signé des accords semblables avec des pays-tiers – l’Italie avec la Libye et l’Australie avec la Malaisie – mais les deux propositions ont été rejetées par les tribunaux locaux. Dans les deux cas, les juges ont statué que ces lois étaient en contradiction avec le droit international et la convention de l’ONU sur les réfugiés de 1951 – à laquelle Israël a aussi souscrit.
« Je ne suis pas allé en Israël pour y rester ou pour changer les caractéristiques démographiques de ce pays », explique Berry. « Je suis allé en Israël parce que, comme on le dit, ‘l’ennemi de votre ennemi est votre ami’. Je suis allé en Israël parce que je pensais qu’Israël nous protégerait. J’y suis allé tout simplement parce que je pouvais aller nulle part ailleurs ».
L’équipe du Times of Israel a contribué à ce reportage.
Reportage de la journaliste MELANIE LIDMAN paru en septembre 2017 sur le media online israélien fr.timesofisrael.com.
Pour plus d’informations lire: Quitter Israel avec une cagnotte de 3000 Euros ou aller en prison dans le désert