Les premiers reportages montrant l’arrivée des grandes vagues de réfugiés fuyant le Moyen-Orient et d’autres pays où sévissent des guerres a soulevé au début une grande vague de sympathie chez de nombreux européens. Malheureusement, par la suite la peur de l’extrémisme de droite a porté plusieurs pays à fermer leurs frontières, dans certains cas en faisant recours à l’armée et la construction de murs infranchissables.
L’empathie initiale est bien illustrée par le lien d’amour entre un policier serbe et un petit garçon syrien. Lorsque la photo a été publiée, elle a été largement commentée par les utilisateurs serbes des médias sociaux.
Dans cet article, Danica Radisic nous présente un échantillon de ces réactions. Radisic est consultante en communication d’entreprise, écrivain, blogueuse, poète et maman. Au sein de Global Voices, elle est responsable de la révision des contenus sur l’Europe centrale et orientale.
J’ia eu le plaisir de traduire ce billet de l’anglais en français. Je ne sais plus de Claire Ulrich et de Suzanne Lehn, qui avait assuré la révision de ma traduction publiée sous le titre de Le sourire d’un petit garçon syrien et la tendresse d’un policier serbe.
La photo ci-dessus a été mise en ligne le matin du 9 septembre, et depuis lors, elle est devenue une sensation virale sur Twitter et Facebook. Deux officiers de police serbes à leurs postes de service, quelque part dans le centre de Belgrade. L’un d’eux tient un enfant syrien actuellement en séjour au camp de réfugiés improvisé près de la principale gare de la ville.
L’image a été publiée sur Twitter par la journaliste Manveen Rana, de la chaine BBC Radio 4 qui semble avoir voyagé en Serbie avec un groupe de réfugiés en provenance de la Grèce. Les tweets de Manween Rana sont remplis de récits sur son voyage, des plaintes des réfugiés ayant été battus par la police en Grèce aux longs trajets nocturnes en bus et aux images du camp de fortune au centre de Belgrade.
Arriver à l’aube dans une Belgrade froide, cependant, comme d’habitude des tentes et des personnes qui dorment où ellés peuvent
Centre de Belgrade. Beaucoup de réfugiés ne peuvent se permettre les hôtels. Certains ont des vestes, d’autres grelottent dans des couvertures.
Ils ont monté une clinique sur la place à Belgrade du camp de #refugees, pour aider, soigner les blessures de leur voyage
Les choses commencent finalement à s’améliorer à Belgrade
Les réfugiés syriens passant par la Serbie en route pour la Hongrie et d’autres pays de l’UE semblent connaître généralement un meilleur traitement que dans d’autres pays le long de leur chemin,mais elle indique que ces personnes sont toutefois victimes d’individus qui tentent de profiter de leur désespoir.
Des habitants de Belgrade se sont plaints que des vendeurs de rue offraient des couvertures et de vieux vêtements aux réfugiés près de la gare du centre-ville à des prix pas moins de trois à quatre fois plus élevés que dans les magasins de détail. A Rana elle-même, un homme qui était probablement un chauffeur de taxi sans licence (connu familièrement comme “taxis sauvages” à Belgrade) a demandé environ 70 euro pour une course qui lui aurait couté environ 10 euros en taxi officiel.
Rana a décrit sur Twitter comment les chauffeurs de taxi extorquaient les réfugiés avec ces prix élevés, pour les conduire à leurs logements en ville.
Les chauffeurs de taxi ont été impitoyables. Ils tournent autour de la zone du camp des réfugiés pour demander des sommes exorbitantes à la fin du voyage.
Après tant d articles récents sur la brutalité de la police et des mauvais traitements infligés aux réfugiés dans certains pays européens, les utilisateurs d’Internet en Serbie et ailleurs, ont célébré l’image de l’agent de police tenant un jeune syrien en souriant. En quelques heures, le tweet a attiré plus de 800 retweets et a été mis près de 1 000 fois en favoris. Il a vite débordé sur Facebook et d’autres réseaux sociaux et continue à être retweeté environ 50 fois par heure.
Pour tout ceux qui ont acclamé le policier serbe en train de jouer avec le bébé syrien, voici quelques photos en bonus …
Avec un taux de chômage proche de 28 pour cent, il y a des murmures exprimant la crainte de ce qui pourrait arriver à l’économie si de nombreux réfugiés décidaient de rester. Tant l’administration publique que la police semblent avoir adopté une politique d’ouverture des bras dans cette crise des réfugiés en cours. Les utilisateurs serbes des médias sociaux ont félicité l’officier de police, et beaucoup de Serbes disent qu’une telle compassion est ce qu’ils espèrent voir dans l’application des lois dans tout le pays et les autres.