Dans un communiqué depuis Conakry daté du 3 juin 2010, la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH), l’Orgnanisation guinéenne de défense des droits de l’Homme et du Citoyen (OGDH), l’Association guinéenne d’orientation et de réflexion pour l’action (AGORA) et les associations de victimes, l’Association des victimes, parents et amis du 28 septembre 2009 (AVIPA), l’Association des familles des disparus du 28 septembre 2009 (AFADIS), et des dizaines de victimes des crimes contre l’humanité perpétrés ce jour et les jours suivants dans le stade du meme nom de la capitale guinéenne, se sont constituées parties civiles dans l’instruction ouverte devant le pool des juges d’instruction désignés pour enquêter sur ces faits.
Une instruction est ouverte devant la justice guinéenne dans laquelle les associations de victimes comptent défendre leurs droits et faire « entendre leurs voix pour que la vérité éclate et que Justice leur soit rendue ». Cette action suit celle de la Cour pénale internationale (CPI), qui « a déjà ouvert une analyse préliminaire en Guinée. Les associations insistent qu’au cas où la volonté ou la capacité de la justice guinéenne s’avère défaillante à juger les auteurs de ces crimes pour que les instances juridiques internationales interviennent.
A ma connaissance, malgré les nombreuses victimes de crimes extra-judiciaires des différents gouvernements guinéens, c’est la première fois qu’une action est engagée en justice pour l’identification et la traduction devant la loi des auteurs. Jusqu’à présent, pendant que la majorité des victimes n’étaient pas rendues aux familles, leurs tortionnaires et assassins occupaient le pouvoir. Avant ces derniers évènements qu’une commission de l’ONU et une mission de Human Rights Watch ont qualifié de crimes contre l’humanité en dressant des listes de coupables avec des preuves à l’appui, il y a eu plusieurs autres crimes notamment sous le régime sanguinaire de Sékou Touré qui a massacré selon de nombreuses sources concordantes plus de 50 000 victimes innocentes.Aucun des auteurs de ces odieux crimes n’a répondu de ses forfaitures. Certains d’entre eux ou ceux qui revendiquent cette politique.
Espérons que toutes les associations qui ont pris cette initiative, notamment la FIDH, l’OGDH, l’AVIPA, l’AFADIS et l’AGORA auront les moyens de pouvoir continuer la défense des victimes et pourront continuer leur lutte pour que Justice soit rendue aux victimes. Il faut que cette action contribue à faire comprendre aux dirigeants civils ou militaires que le peuple de guinée n’est pas leur propriété ni des animaux de boucherie. PLUS JAMAIS ÇA!
Ceux qui auraient des cas à signaler ou à avoir plus d’informations sont invités à contacter les responsables des organisations suivantes dont les noms sont indiqués :
FIDH : Karine Appy/Fabien Maitre + 33 1 43 55 14 12 / + 33 1 43 55 90 19
OGDH : Thierno SOW : +224 60529927
AGORA : Madani DIA : +22462412008
AVIPA : Ibrahima BARRY : +22462406514
AFADIS : Kenda Bailo DIALLO : +224 62212222