Ce 23 décembre, l’armée et son CNND fêtait le premier anniversaire de la prise de pouvoir en Guinée. C’était un jour férié, mais la diplomatie ne s’est pas reposée. Sur le plan international, la France a demandé au Conseil de Sécurité de l’ONU d’agir rapidement pour traduire en justice les auteurs des atrocités.
A l’intérieur du pays, il y a eu aussi un discours différent. Le Ministre des affaires étrangères a dénoncé l’initiative de la France, mais le Ministre de la défense et chargé de diriger le pays pendant l’absence du capitaine Dadis Camara, a fait des déclarations encourageantes.
Il a affirmé, selon une dépêche de l’AFP, la volonté de la junte d’aboutir, « le plus tôt possible » à « des élections libres et démocratiques ».
C’est un discours nouveau pour les Guinéens d’entendre le général appeler au « pardon » et à « l’indispensable réconciliation » nationale.
« Mes chers frères d’armes, aujourd’hui, notre préoccupation à tous demeure de conduire le plus tôt possible, et dans la confiance entre les différents acteurs de la paix sociale, (le pays) aux élections, les premières libres et démocratiques de notre histoire », a assuré le général, devant les militaires rassemblés au camp Alpha Yaya Diallo, siège de la junte.
« Telle est la préoccupation exprimée par les Guinéens, telle sera notre mission, rien ni personne (…) ne pourra nous distraire ou nous éloigner de cet idéal », a insisté le général Konaté, ministre de la Défense et dirigeant intérimaire de la junte.
« J’invite les autres, à leur tour, partis politiques, syndicats, société civile, la communauté internationale, à se joindre à nous pour déterminer ce que nous voulons pour la Guinée et les Guinéens et le réaliser ensemble », a-t-il dit.