C’est une victoire que viennent de remporter tous les militants pour la liberté d’expression en Afrique. En effet selon un article de Global Voices online, les trois journalistes ivoiriens du journal Le Nouveau Courrier d’Abidjan qui avaient été écroués pour avoir refusé de révéler leurs sources ont enfin été libérés lundi 26 juillet au soir, après deux semaines d’incarcération.
On se rappèlera que le 13 juillet, Le Nouveau Courrier avait publié une enquête d’investigation sur la filière d’exportation cacao-café en Côte d’IvoireLa police avait effectué une perquisition dans les bureaux du journal sans trouver les documents utilisés pour l’article, et devant le refus de la rédaction de les transmettre à la police, le directeur de la publication Stéphane Guédé, le directeur de la rédaction Théophile Kouamouo [ qui a reçu une bourse Rising Voices] et le rédacteur en chef Saint Clavier Oula ont été placés en garde à vue. Deux jours plus tard, ils étaient écroués, et attendaient leur jugement depuis.
Ils ont été libérés, mais le journal a été condamné à une amende de $10 000 et une à une suspension de parution pendant 15 jours.
Nous ne devrions pas encore chanter victoire car la lutte n’est pas terminée. Exiger le paiement d’une telle amende et une suspension de 15 jours pour un média sont de lourdes condamnations.
Si on n’arrivait pas à les annuler, je suggère qu’une collecte soit organisée en ligne pour aider Le Nouveau Courrier.
L’Afrique ne pourra se libérer de la dictature et de la mal-gouvernance que par un journalisme vraiment indépendant capable d’ouvrir les yeux aux citoyens sur ce que les dictateurs et leurs laquais manigancent à leur dépens.