Alors que les autres les repoussent, le Canada veut attirer un million de migrants d’ici trois ans, voici comment

Au moment où des l’Europe envoie des flottes de guerre en mer pour refouler les migrants vers la Libye ou la Turquie  ou érige des murs sur terre pour les empêcher de franchir ses frontières, alors que les USA du Président Trump baissent des peuples entiers et que l’Australie les déporte, le Canada cherche à attirer plus de migrants.

Lors du Salon du travail que L’Express a organisé au début de 2017 à Paris, Mme Caroline Guimond, ministre-conseillère à l’immigration de l’ambassade du Canada en France a expliqué les objectifs de la politique d’immigration canadienne, en particulier en  ce qui concerne les francophones:

Depuis le 1er juin 2016, le volet Mobilité francophone permet aux personnes parlant le français quotidiennement d’obtenir un permis de travail temporaire facilité une fois qu’ils ont obtenu une promesse d’embauche pour un poste qualifié partout au Canada en dehors du Québec. Les délais d’obtention du permis permettent aux bénéficiaires de se trouver rapidement au Canada pour débuter leur travail. Pour les employeurs les démarches sont simples. L’employeur est dispensé d’étude d’impact sur le marché du travail et le recrutement peut donc se faire sans délais supplémentaires. Il n’y a pas de critère d’âge ni de nationalité pour y participer. Le programme « Mobilité francophone » permet d’aborder son expatriation au Canada par une expérience de travail temporaire qui peut mener par la suite à une installation à plus long terme.

Mme Caroline Guimond avait expliqué en quoi consiste le système « Entrée express » qui a été mis en place depuis le 1er janvier 2015, un système de gestion des demandes d’immigration dans les catégories dites « économiques » concernant toutes les destinations au Canada en dehors du Québec:

Depuis le 19 novembre 2016, des modifications au système Entrée express facilitent l’obtention de la résidence permanente pour un candidat qui a obtenu une offre d’emploi et bénéficié d’un permis de travail sous Mobilité francophone. Une offre d’emploi qualifié permet d’obtenir 50 points supplémentaires pour le classement dans le bassin Entrée express.

Le billet ci-dessous a été publié sur tdg.ch au début de ce mois, faisant le point sur la politique migratoire du Canadasous le titre de Un million de migrants d’ici trois ans . Bonne lecture

CanadaLes besoins en main-d’oeuvre au Canada vont attirer un million de nouveaux migrants d’ici fin 2020.

Le Canada a prévu d’attirer un million de nouveaux migrants d’ici la fin 2020 pour répondre au besoin de main-d’oeuvre de son économie, a annoncé mercredi Ahmed Hussen, ministre de l’Immigration.

Il y a tout juste un an, le gouvernement canadien avait placé la barre à 300’000 nouveaux arrivants chaque année, un volume jugé maintenant insuffisant. L’an prochain, le Canada prévoit d’accorder la résidence permanente à 310’000 étrangers, puis 330’000 un an plus tard et 340’000 en 2020, a indiqué Ahmed Hussen lors d’une conférence de presse à Toronto.

Ces arrivées importantes d’immigrants vont se faire pratiquement aux deux tiers pour des besoins économiques, mais aussi par le biais du regroupement familial et la poursuite de l’accueil de réfugiés.

«En réponse aux demandes des entreprises canadiennes et aux besoins de main-d’oeuvre», l’arrivée de nouveaux migrants «soutiendra la croissance économique». «Cela nous aidera à faire face aux défis des prochaines années, comme le ralentissement de la croissance de la force de travail et le manque de main-d’oeuvre lié au vieillissement de la population», a expliqué M. Hussen.

La proportion de Canadiens nés à l’étranger en hausse

Le ratio de 6,6 personnes actives pour un retraité en 1971 est passé à 4,2 en 2012 et risquerait de tomber à 2 d’ici 2036 si aucun plan d’immigration n’était mis en oeuvre, a souligné le ministre canadien lui-même d’origine somalienne et arrivé au Canada comme réfugié. «Cette augmentation des niveaux d’immigration permettra» aussi de résorber les nombreuses demandes au titre du regroupement familial, a expliqué le ministre.

Avec l’accès à la nationalité canadienne d’une grande partie des résidents permanents dans les prochaines années, la proportion de Canadiens nés à l’étranger va continuer d’augmenter.

Selon les données du dernier recensement, publié la semaine dernière, 7,5 millions de Canadiens, soit 21,9% de la population, sont nés à l’étranger. Une proportion qui se rapproche des 22,3% enregistrés lors du recensement de 1921, un niveau record depuis la création du pays en 1867. (afp/nxp)

Créé: 01.11.2017, 23h46

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