Congo: Denis Sassou Nguesso et son insatiable cour à bout de souffle?

Dans ma vie, j’ai toujours aimé relever les défis! 😉 C’est pour cela que j’ai lancé ma pétition contre ces dictateurs qui ont monté des oligarchies qui tuent, violent, exploitent, corrompent, sèment la discorde, etc. contre leurs peuples pour se maintenir au pouvoir. Je ne peux pas me taire devant ces abus. Mes prochains 5 articles vont dénoncer leurs crimes car je ne veux pas me taire ni faire semblant de ne pas savoir, comme ont fait de nombreux allemands au temps du nazisme:

Source: republicoftogo.com

Le Président Denis Sassou Nguesso, au Congo Brazzaville, épinglé dans le rapport sur les biens mal acquis, de l’ONG française, Comité catholique contre la faim et pour le développement-Terre Solidaire, détiendrait, avec sa famille, la moitié de l’économie du pays. Et ses membres se livrent à des dépenses de prestige personnel ou de folie de grandeur qui dépassent toute imagination. Ainsi, à titre d’exemple Mme Antoinette Sassou-Nguesso, sa femme, aurait dépensé un million d’Euros pour fêter son 70ème à Saint-Tropez avec 150 invités, selon le quotidien Nice-Matin:

Le programme des Congolais à Saint-Tropez a été clinquant : logés dans des hôtels cinq étoiles, ils ont multiplié les séances shopping dans les boutiques de luxe, les dîners dans les restaurants les plus prestigieux et les sorties en discothèque. Ce voyage est actuellement au cœur d’une polémique au Congo, un pays où la population est en proie à de graves problèmes de pauvreté. Selon des journalistes congolais opposés au pouvoir en place, le coût de ce fastueux séjour s’élèverait à un million d’euros.

Jacques Henri DESMAREST révèle sur le site Lynx.info que parmi les nombreux scandales de la famille du dictateur, il y a ce petit plaisir qu’un des neveux ne se nie pas:

A l’instar de la famille Ben Ali en Tunisie, la famille N’Guesso au Congo a fait main-basse sur les richesses du pays et mène une vie digne de stars hollywoodiennes et de milliardaires jet-setteurs. Et pour cause, Monsieur Edgar Serge Ruffin N’Guesso loue à l’année une luxueuse suite à 11 000 euros la nuit hors frais annexes (tels que les frais de parking pour sa Ferrari et sa Mercédès classe S qui y sont stationnées en permanence), soit plus de 4 015 000 euros annuels.

Les membres de l’oligarchie ne se limitent pas à piller les ressources du  Congo. Ils tuent et pratiquent la torture d’une façon régulière. Le blogueur Benjamin MOUTSILA présente sur le site fcd-diaspora.org quelques extraits d’un rapport sur la pratique de la torture par le régime établi en 2012 par Elphege BIENFORT pour l’Observatoire congolais des droits de l’Homme

La torture reste une triste réalité au Congo, plusieurs cas sont suivis de meurtre. Nombreux ne sont pas dénoncés pour diverses raisons telles que la peur des représailles et la méconnaissance de la loi. La majorité des sévices sont commis dans les lieux de détention officiels, notamment dans les Maisons d’Arrêt et les locaux disciplinaires à savoir : les commissariats de police, les brigades de gendarmeries, ainsi qu’’en dehors des lieux carcéraux. En général, ils sont perpétrés au moment de l’arrestation, pendant la garde à vue, la détention et lors du transfert des prévenus ou des gardés à vue vers la maison d’arrêt ou dans un autre commissariat.

Pour leurs actions de mobilisation les congolais  hors du pays, se sont regroupés au sein de la FCD Fédération des Congolais de la Diaspora. Ils bénéficient du soutien d’ONG françaises  Groupe Afrique d’Attac, Oxfam France / Agir Ici, Réseau Foi et Justice, Secours catholique, Sherpa, Survie, Transparence International France etc.

La collaboration avec ces organisations est particulièrement utile dans la surveillance des soubresauts de la Frnaçafrique. Un exemple, ce sont les dénonciations du financement des dictateurs africains des campagnes électorales en France . Récemment, il y a eu des visites inattendues des dirigeants de l’UMP, le parti de l’ex-Président Nicolas Sarkozy à Brazzaville, en coïncidence avec sa recherche de financements après ses débâcles électorales. En 2013, la venue chez le vieux dictateur de l’ancienne Garde des sceaux, Mme Rachidati, a suscité pas mal de questions sur la blogosphère militante française et congolaise.

Le site francaisdeletranger.org s’interrogeait sur les raisons de cette visite:

N’est-elle pas mandatée par Sarko, lui même, pour aller chercher l’argent pour aider à renflouer les caisses de l’ »UMP » rendu à la dèche par ce dernier ? C’est ce même Sarko qui affirmait à Dakar, « l’homme africain n’est pas assez entré dans l’histoire ».

Rachida DATI, celle là même sur le plateau de la journaliste Laurence FERRARI (Canal +) avait déclarée :  » que certains pays africains étaient gérés par des potentats, des dictateurs qui sentent le souffre. Peu fréquentables ». C’est la même qui effectue un séjour auprès d’un de ces potentats. Allez comprendre la logique.

Un an après, c’est M. Sarkozy lui-même qui est allé le 25 juillet à Brazzaville comme invité d’honneur lors du Forum économique Forbes, organisé par le magazine Forbes Afrique, en présence de Sassou Nguesso. Voici ce que nous apprend un billet publié sur brazza-news.com:

D’après un organisateur, qui s’est confié à Mediapart sous le couvert de l’anonymat, Nicolas Sarkozy a été directement rémunéré par Forbes – certains avancent la somme de 100 000 euros –, dont le président-fondateur, l’homme d’affaires Lucien Ebata, est un proche du président congolais.

Avec l’arrivée des socialistes au pouvoir, la société civile africaine et progressiste française avaient espéré qu’il y aurait eu un changement dans les relations incestueuses franco-africaines. On a vite déchanté! Pour ce qui est du dictateur de Brazzaville voici ce qu’a écrit FCD Fédération des Congolais de la Diaspora en 2013 pour dénoncer la légitimation du régime congolais par le gouvernement socialiste français:

François Hollande recevra le 8 avril le dictateur congolais Denis Sassou Nguesso. Le temps où l’élection de François Hollande devait être une « mauvaise nouvelle pour les dictateurs » est définitivement révolu, de même que les promesses de fin de la Françafrique dont le soutien aux dictatures des anciennes colonies demeure l’essence. Un an après sa réception par Nicolas Sarkozy, cette nouvelle visite du président congolais montre la proximité de ce régime criminel avec les plus hautes autorités françaises, et ce quelle que soit leur appartenance politique.

Mais plus l’age du dictateur avance plus les questions de la survie de cette oligarchie se posent. Dans un billet publié sur le site la-lettre-du-congo-mfoa.over-blog.com, analyse la situation et décrit l’anxiété de ses courtisans:

Au-delà du petit cercle d’éternels courtisans, ils perçoivent tous le rejet catégorique dont ils font l’objet. Pour avoir depuis trop longtemps baigné dans une belle et facile vie, « dolce Vita », aucun d’entre eux ne s’imagine un avenir d’enfant de Kadhafi ; l’exil en Algérie, ou au Qatar, la lutte armée auprès de groupes rebelles ou pire auprès de groupes terroristes….

Tout le problème est bien là… ! Nombreux sont ceux qui, dans le système à des postes les plus élevés, pressentent avec angoisse le danger du « mur qui fonce à toute vitesse vers eux ». Pour tenter de l’éviter, certains multiplient les gestes d’une discrétion extrême envers les opposants déclarés. D’autres, tout aussi discrètement, financent certains mouvements et leaders.

Est-ce pour les tranquilliser que le chef de cette oligarchie, sur son chemin pour participer au Sommet Afrique/USA  qui se tient à Washington du 4 au 6 août a déclaré qu’il n’écartait pas la possibilité de modifier la Constitution congolaise pour prolonger les délices du pouvoir pour tout ce petit monde? Que fera le Président Barack Obama qui a stigmatisé à plusieurs reprises la mauvaise conduite de ces chefs d’état africains qui ne respectent pas la volonté populaire et les institutions de leurs pays?

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