Haiti: Y a de la joie, malgré toutes adversités

J’ai visité des pays en Afrique, en Europe, en Asie et en Amérique, mais je n’ai jamais vu un peuple aussi joyeux que le peuple haïtien, malgré les adversités. J’y ai passé 7 mois sous le dictateur Joseph Raoul Cédras, en 1994 comme membre de la MICIVIH. C’est une des plus belles périodes de ma vie.
 
Je suis arrivé au début de janvier 1094, comme membre d’une mission conjointe ONU/Organisation des états américains, juste à temps pour voir les débuts du Carnaval. À partir du premier week-end de janvier, tous les orchestres de Port-au-Prince descendent dans les rues à partir de l’après-midi jusqu’à tard la nuit. Les rues se remplissent alors de gens qui les suivent en entonnant les chansons et en dansant. Ces fetes dans les rues ne prenaient fin qu’à la veille du Mardi Gras.
 
Dès le premier jour, je ne sais pas comment je me suis trouvé avec un chapeau sur la tete et une castagnettes dans chacune des mains.
 
Voici le seul peuple au monde descendant d’esclaves qui ont chassé leurs maitres en 1805, sous la conduite du valeureux Toutsaint Louverture, inventant une langue et se forgeant une culture.
 
Pour la reconnaissance de son indépendance par la France, ancienne puissance coloniale en 1825, Haiti a été obligé de payé à la France une indemnité de 150 millions de francs-or (somme ramenée à 90 millions de francs en 1838). Cette somme aurait représenté « l’équivalent d’une année de revenus de la colonie aux alentours de la Révolution, soit 15 % du budget annuel de la France », rapporte l’écrivain haïtien Louis-Philippe Dalembert.
 
Ce qui hypothèquera lourdement l’avenir de ce pays, appelé autrefois la perle des Antilles. Il ne finira de pays cette dette qu’au milieu du 20ème siècle.
 
Cette vidéo postée le 15 février 2017 a déjà été vue 58 532 fois. Le Carnaval est terminé, mais nous pouvons toujours apprécié cette agréable musique. 
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