À l’occasion de la journée mondiale de l’Afrique célébrée le 25 mai depuis 1963, jour anniversaire de la signature des accords instituant l’OUA (Organisation de l’Unité Africaine), devenue Union africaine (UA) en 2002, l’Association des victimes du Camp Boiro a publié la déclaration ci-dessous, signée de son Président Sidiki Keita, fils du célèbre Keita Fodéba, mort au Camp Boiro victime de la dictature de Sékou Touré.
Ce 25 Mai 2017, l’Afrique célèbre l’anniversaire de la création de l’organisation de l’Unité Africaine, OUA devenue officiellement depuis 2002, l’Union africaine (UA).
Ce 54 ème anniversaire de l’organisation panafricaine, correspond à la 41 ème année de l’arrestation extra judiciaire du 1er Secrétaire Général de l’OUA, El Hadj Boubacar Telli Diallo.
L’incarcération illégale de ce pionnier de l’unité africaine, de la libération de notre continent et de la lutte contre l’apartheid, fut hélas suivie de sa mort par inanition, un mode d’élimination, nulle part inscrit dans la législation guinéenne.
Depuis, il y’a plus de quatre décennies, la famille de Diallo Telli, ses amis, alliés, compagnons de lutte et nous, Association des Victimes du Camp Boiro (AVCB), cherchons en vain à identifier sa tombe fin de nous y recueillir, de faire des prières pour le repos de son âme et de porter enfin le deuil, qui sied en pareille circonstance.
Aujourd’hui 25 Mai 2017, date anniversaire de la création de l’organisation des pays africains, nous réclamons, à S.E Mr Alpha Condé, Président de la République de Guinée et actuel Président en exercice de l’Union africaine, de saisir cette opportunité pour faire la lumière sur la disparition tragique de El Hadj Boubacar Telli Diallo, mais aussi celles de milliers de guinéens incarcérés et morts dans des circonstances inhumaines dans las camps de concentration essaimés en Guinée, pendant les purges commises sous le régime de Sékou Touré.
Cette organisation continentale, née sous l’égide de panafricanistes engagés, fut propulsée par le dynamisme et l’engagement, entre autres illustres dignes homme, dont en bonne place, l’un des fils émérites de notre chère Guinée, El Hadj Boubacar Telli DIALLO.
Le brio de ce compatriote avait forcé l’admiration de toute sa génération, et toute l’Afrique s’en souvient encore.
Mais hélas, revenu en Guinée au service de son pays, El Hadj Boubacar Telli DIALLO fut, en 1976, embastillé et tué dans les geôles du Camp Boiro, sur ordre de Sékou TOURE dont la tyrannie sanguinaire consacrait par la même occasion la rhétorique ethno-stratégique qui ébranle encore les fondements de notre pays.
Emportés par cette énième convulsion paranoïaque, nous voulons ici invoquer aussi le souvenir d’Alioune DRAME, du Capitaine KOUYATE Lamine, du Lieutenant DIALLO Alhassane, et de BARRY Alpha Oumar pour ne citer que ceux qui moururent de diète noire, ce crime de haine.