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Deux semaines après avoir été désigné Premier ministre de la transition, Jean-Marie Doré consulte toujours les différentes parties pour composer son gouvernement. Il semble que la bataille pour le ministère de l’Administration du territoire est la plus rude.
Spéculer sur le nom des futurs ministres est devenu une des activités en vogue à Conakry. Dans cette période de flou, plusieurs éléments semblent désormais acquis.
Tout d’abord, d’anciennes personnalités du régime Conté sont déjà bien placées pour figurer dans l’entourage du général Konaté. Ensuite, dans la répartition des postes ministériels, les Forces vives ont déjà accepté de céder les fauteuils de la Sécurité, de la Défense, et des Affaires étrangères à des membres du CNDD à condition que leur soient octroyé ceux de l’Administration du territoire, des Finances, de la Justice et de la Communication.
La bataille pour le ministère de l’Administration du territoire et des affaires politiques est sans aucun doute la plus rude. Rabiatou Serah Diallo a déjà fait savoir qu’elle ne rentrera pas au gouvernement si ce poste clé pour l’organisation des élections ne lui est pas dévolu. Problème : Jean-Marie Doré refuse jusque-là et propose à la syndicaliste, le ministère des Affaires sociales.
« Le Premier ministre est en train d’envoyer des signaux très inquiétants », estiment plusieurs personnalités politiques guinéennes. « En tentant de conserver le maximum de pouvoir on commence à se demander s’il ne travaille pas d’abord pour son clan », confient certains opposants qui s’interrogent déjà s’ils n’ont pas fait un mauvais choix en adoubant Jean-Marie Doré.
Le gouvernement n’est pas encore né mais pour le nouveau Premier ministre, l’état de grâce est déjà terminé.