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Guinée: Jean-Marie Doré désigné Premier ministre d'une délicate transition

L’inévitable AFP nous informe de la nomination de JMD comme PM. Tout s’est passé à Ouagadougou sans aucune consultation du Forum des Forces Vives de Guinée. Bien sur, dans ce cas nous devons nous contenter de ce que nous avons pu avoir grace au nouvel esprit qui semble avoir gagné Dadis Camara depuis sa blessure, mais surtout grace au général Sékouba Konaté qui a fait admettre aux militaires qu’ils avaient trahi l’esprit du CNND. Ce qui nous rend un peu, c’est le fait que le CNDD va continuer à occuper des postes stratégiques dans le futur gouvernement et que Dadis Camara ait toujours son mot à dire. Tout cela malgré les crimes contre l’humanité dont lui et ses plus proches du CNDD se sont rendus coupables le 28 septembre dernier.

Guinée: un opposant désigné Premier ministre d’une délicate transition

De Romaric OLLO HIEN (AFP) – il y a 1 heure

OUAGADOUGOU — L’opposant Jean-Marie Doré a été désigné mardi comme Premier ministre d’une délicate transition en Guinée, une étape importante peu après la signature d’un accord de sortie de crise prévoyant une élection présidentielle « dans six mois » pour un retour des civils au pouvoir.

La leader syndicale et figure de proue de la contestation Rabiatou Sérah Diallo ainsi que le premier vice-président de la junte et ministre de la Sécurité dans le gouvernement sortant, le général Mamadouba « Toto » Camara », ont été nommés vice-Premier ministre, a indiqué une source proche de la junte.

« Le général Sékouba (Konaté, président de transition) et le président (Moussa) Dadis (Camara, chef de la junte) ont pris la décision d’un commun accord de choisir Jean-Marie Doré comme Premier ministre pour gérer la transition », a précisé à l’AFP cette source.

Agé de 71 ans, M. Doré est président de l’Union pour le progrès de la Guinée (UPG, opposition) et porte-parole des Forces vives (opposition, syndicats et société civile).

Il avait été blessé pendant la répression sanglante par les forces de sécurité d’une manifestation de l’opposition, ayant fait plus de 150 morts le 28 septembre à Conakry.

Selon Idrissa Chérif, chargé de communication du président de la transition, l’opposant a été choisi « non seulement pour son expérience mais aussi pour sa connaissance de la politique guinéenne. Il va conduire un gouvernement de mission, notamment la poursuite de la transition ».

« Le général Konaté a discuté lundi soir pendant 8 heures avec Dadis (Camara) sur la désignation des représentants du CNDD », le Conseil national pour la démocratie et le développement (junte), selon une source proche de la junte.

Ils ont ensuite été rejoints par le médiateur burkinabè, le président Blaise Compaoré, dans la villa où le capitaine Camara poursuit sa convalescence après avoir été gravement blessé à la tête lors d’une tentative d’assassinat le 3 décembre, a indiqué la même source.

Selon elle, le nouvel homme fort voulait tenir compte de l’équilibre ethnique et régional dans la formation du nouveau gouvernement de transition. M. Doré est originaire de la province de la Guinée forestière, tout comme le capitaine Camara.

Le CNDD devrait garder les postes de souveraineté (Défense, Affaires étrangères, Economie et Finances), selon cette source.

Le président de transition et sa délégation doivent repartir mardi en Guinée après un séjour de près d’une semaine à Ouagadougou.

Mais Jean-Marie Doré ne fait pas l’unanimité au sein des Forces vives.

Si la majorité des partis politiques ont soutenu M. Doré, les syndicats et associations de la société civile se sont rangés ces derniers jours derrière la secrétaire générale de la confédération nationale des travailleurs de Guinée (CNTG) Rabiatou Sérah Diallo, également candidate au poste de Premier ministre.

De plus, selon M. Chérif, « le gouvernement sera formé de 30 membres: 10 désignés par le CNDD (Conseil national pour la démocratie et le développement, junte), 10 par l’opposition et 10 issus des quatre régions de Guinée ».

Un accord de sortie de crise avait été signé vendredi à Ouagadougou, prévoyant notamment le maintien « en convalescence » à l’étranger du chef de la junte, le capitaine Camara, et la mise en place d’une transition avant la tenue d’une élection présidentielle « dans six mois ».

Née du coup d’Etat du 23 décembre 2008, la crise s’était brutalement aggravée avec le massacre par les forces de sécurité de plus de 150 opposants le 28 septembre dans un stade de Conakry, des actes qualifiés par l’ONU de « crimes contre l’humanité ».

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konakryexpress

Je revendique le titre de premier clandestin à entrer en Italie, le jour où la mort de Che Guevara a été annoncée. Mais comme ce serait long de tout décrire, je vous invite à lire cette interview accordée à un blogger et militant pour les droits humains qui retrace mon parcours dans la vie: https://fr.globalvoices.org/2013/05/20/146487/

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3 commentaires

  1. 30 ministres pour 6 mois de transition, c’est pléthorique ! Surtout le ministère des finances occupé par un membre du cndd n’augure rien de bon.

  2. La meilleure est que dans l’accord de Ouaga, il n’y a aucune référence au 28 Septembre et encore moins aux sanctions pesants sur certains membres du CNDD !
    Back to square 1 !

  3. Mais Dadis Camara est un des signataires de l’accord. Il ne faut pas s’étonner qu’il n’ait pas fait référence à la plus grande forfaiture de sa carrière!

    Tout ce dénouement a été fait sans aucune négociation avec le Forum des forces vives. Je me demande si celles-ci auraient accepté que le CNDD ait encore dix postes ministériels ou cette répartition régionale qui cache des intentions de sur-représentation de certaines parties du pays.

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