Pas satisfait d’être le seul parlement au monde avec une majorité de femmes (56,3 %), le Parlement rwandais, selon le dernier du bulletin en ligne du l’Union interparlementaire, devait procéder fin juillet à une auto-évaluation de sa « sensibilité au genre ». Cette évaluation devait etre réalisée par 40 parlementaires des deux sexes et des membres de l’administration des deux chambres du Parlement. Elle portera sur différentes questions, dont les fonctions occupées par les femmes, l’intégration des questions de genre dans la législation et dans les partis politiques, les conditions de travail au Parlement et les politiques mises en place pour combattre le harcèlement sexuel sur le lieu de travail.
Toujours selon le bulletin de l’UIP, à la conclusion de l’évaluation, un séminaire d’information d’une journée sera organisé
par l’UIP, le Parlement rwandais et le Forum des parlementaires rwandaises sur ce que doit faire un parlement attentif aux questions de genre. C’est l’étude de l’UIP, intitulé « Parlements sensibles au genre : Etude mondiale des bonnes pratiques » .
Ce document conçu initialement « par Julie Ballington, à l’époque spécialiste au sein du Programme de partenariat entre hommes et femmes (GPP) de l’UIP, ce projet a bénéficié de l’apport de nombreux spécialistes du genre et des parlements ainsi que de l’aide des partenaires du projet, en particulier Zeina Hilal (Chargée de programme, GPP, UIP), Kareen Jabre
(Responsable GPP, UIP), Karima EL Korri (PNUD, Bureau régional pour les États arabes), Elizabeth Powley et Kristen
Sample (International IDEA, Bureau régional pour l’Amérique latine). La sénatrice Ruth Nancy (Canada) a également
apporté une aide précieuse à la finalisation des questionnaires diffusés dans le cadre de cette recherche. »
Après l’étude et à l’issue du séminaire:
un plan d’action sera défini, en vue des élections qui doivent se tenir l’année prochaine. Ces activités s’inscrivent dans un programme d’appui de l’UIP au Rwanda. En avril, l’UIP avait déjà assuré une formation aux parlementaires et au personnel du Parlement sur l’intégration des questions de genre, notamment dans l’élaboration du budget, afin d’aider le Parlement à remplir ses obligations en matière d’égalité des sexes dans les domaines de l’éducation, de la santé et de l’économie.