Révisé le 17 avril 2021
Le 3 avril d’il y a 37 ans, le peuple de Guinée retrouvait la liberté qui lui avait été confisquée par le parti-état du tyran Sékou Touré. Un groupe de militaires décidait de s’emparer du pouvoir, suite à la mort du tyran Sékou Touré [qui n’a ajouté “Ahmed” à son nom qu’après son pèlerinage à La Mecque] pour mettre fin aux querelles entre les membres proches de sa famille et l’oligarchie qui gravitait autour de lui. Dans un commentaire récent sur la page Facebook de ce blog, je stigmatisais le fait que lorsqu’on parle du régime sanguinaire de Sékou Touré, ce sont certains des plus jeunes, donc ceux qui ne l’ont pas connu, qui sont ses plus fervents défenseurs et qui condamnent ses victimes sans retenue! Ce texte est extrait du livre de Mahmoud Bah intitulé Construire la Guinée après Sékou Touré. |
Tous les quartiers de Conakry sont en liesse. Chants, danses, accolades! Dans l’après-midi, la jeunesse de Conakry commence à détruire les dizaines de portraits de Sékou Touré qui peuplent chaque bâtiment publie, ainsi que les pancartes et affiches faisant la propagande du Parti-Etat.
Tous les membres du gouvernement de Sékou Touré ont été arrêtés, de même que les principaux responsables politiques et administratifs dans tout le pays. Ainsi disparaissent de la scène politique guinéenne des hommes et des femmes qui ont semé le vent, une tornade dévastatrice, pendant un quart de siècle, sans se soucier que l’Homme a besoin aussi et surtout de beau temps. Voici leurs noms :
- Ismaël Touré
- Siaka Touré
- Amara Touré
- Damantang Camara
- Mamady Kéita
- Seydou Kéita
- Lansana Béavogui
- Lansana Diané;
- Mouctar Diallo
- Diâwo Baldé
- Boubacar Diallo
- Fily Cissoko
- Toumâni Sangaré
- N’Famara Kéita
- Moussa Diakité
- Louis Béhanzin
- Mamady Kaba
- Jeanne Martin Cissé
- Marcel Cross
- Sikhé Camara
- Dr Abdoulaye Touré
Dans la soirée, le porte-parole du Comité Militaire de Redressement National fait une déclaration radio-télévisée. Il annonce la dissolution du Parti-Etat, la dissolution de tous les organismes d’embrigadement, la suppression des barrages sur les routes… la suspension de la Constitution.
Mardi 3 avril 1984: les Guinéens tournent de nouveau une page de leur Histoire et rangent l’ère du Parti Démocratique de Guinée-Sékou Touré au registre de l’Histoire.