Un plan de restructuration de Chrysler, a été élaboré et mis en exécution avant les 100 jours du Président Obama à la Maison Blanche. Son administration s’est engagée pour une contribution de 15 milliards de dollars pour soutenir les besoins du groupe en trésorerie au cours des premiers mois. Un accord a été conclu avec les banques qui s’engageaient à soutenir la UAW (United Auto Workers) pour une participation de 55% la Fiat, de 35%, le gouvernement et les créanciers privés, 10%.
L’opération Chrysler-Fiat fut saluée comme la première grande victoire pour le Président Obama. De toutes les façons, le mariage s’est révélé une bonne affaire pour les deux fabricants de voitures. Maintenant, les possesseurs d’actions se frottent les mains car leurs valeurs montent en flèche sur toutes les places boursières.
Mais au lieu d’augmenter ses investissements aux USA sous la présidence du Président Obama, le groupe Fiat Chrysler Automobiles, il a annoncé dimanche dernier qu’elle allait investir un milliard de dollars pour le rééquipement et la modernisation de deux usines situées dans le Midwest. Cet investissement se traduira par la création de plus de 2.000 emplois. Si cette annonce avait été faite quelques semaines plus tot le résultat des élections aurait pu être différent.
Pendant toute sa campagne M. Donald Trump avait multiplié les discours menaçants contre les délocalisations. Tous les industriels du secteur automobile rivalisaient dans cette injuste pratique. Mais le sulfureux futur occupant de la Maison blanche, en menaçant de toucher directement à leur, les a contraints à revoir cette politique.
Les annonces de gros investissements pleuvent de partout. Daimler a annoncé prévoir d’investir 1,3 milliard de dollars supplémentaires pour développer la production de SUV dans son usine de l’Alabama, Volkswagen a anticipé des investissements de 7 milliards de dollars aux Etats-Unis entre 2015 et 2019.
Tous ces groupes ont attendu que Barack Obama sorte de scène pour investir. Est-ce un hasard?