Michelle Obama l’avait bien prévu « Quand ils tombent bien bas, nous nous élevons »

Michele Obama
Ce 20 avril, cela a fait 3 mois depuis que les Obama ont quitté la Maison blanche, mais les tensions et la haine sont pires que jamais, avec un gouvernement des États-Unis qui navigue comme un bateau ivre, abandonné à soi-même.

Par son cumul de mensonges et de fausses promesses, le nouveau locataire de la Maison blanche, Donald Trump soulève plus de préoccupations aussi bien au sein de son électorat qu’à travers le monde par ses initiatives qui sont tout le contraire de ce qu’il promettait durant la campagne électorale. Le premier test électoral de son parti est un échec car le jeune démocrate Jon Ossoff a failli remporter, dès le premier tour, le siège l’élection partielle du 18 avril pour un siège au Congrès dans un district conservateur de la Georgie laissé vacant par Tom Price, devenu secrétaire à la Santé dans le gouvernement du milliardaire. Ce n’est que partie remise car le jeune M. Ossoff, un ex-employé du Congrès âgé de 30 ans, a toutes les chances de remporter cette élection au second tour qui aura lieu le 20 juin 2017 contre la républicaine Karen Handel. Ce siège était détenu par les républicains depuis 38 ans.

Après les bombardements en Syrie et l’envoi d’une flotte américaine dans les eaux au large de la Corée du nord contre toute attente, si on se réfère à ses déclarations avant les élections, il y a de plus en plus de spécialistes qui doutent de sa pleine possession de la raison. Il serait atteint de graves troubles de la personnalité selon John Gartner, professeur à l’Université de Baltimore et de New York, qui est convaincu que Donald Trump est incapable d’exercer correctement sa fonction de président. Ce professeur a créé l’association « Duty to warn », « devoir d’alerte », réunissant des professionnels de la santé convaincus que Donald Trump est un danger pour le monde.
La confiance de ses concitoyens à son égard est passée de 62 % en février à 45% en avril. Mais surtout, seulement 36 % des personnes interrogées le considèrent « honnête et digne de confiance ». La déception est profonde!
En comparaison, malgré l’hostilité du Congrès à l’égard de Barack Obama, celui-ci a obtenu une moyenne de 53 pour cent d’opinion favorable tout au long de sa présidence, avec un pic de 78 pour cent juste avant sa première prestation de serment. Il a a atteint le point le plus bas de popularité avec tout de même 42 pour cent après les élections de mi-mandat de 2014 qui ont vu des républicains conquérir la majorité à la Chambre et au Sénat.
 
Quant à sa femme Michelle, après Mme Laura Bush (la mère George Walker Bush, qui a précédé M. Barack Obama à la Maison Blanche), elle a été la First Lady la plus aimée des américains depuis 1969, avec un score de 68 pour cent d’opinons favorables selon l’institut de sondage Gallup. De toute l’histoire des États-Unis, elle est la dixième First Lady la plus aimée de ses concitoyens.
La majorité des Américains ont toujours eu une opinion favorable sur Mme Michelle Obama. Ses scores d’appréciation ont été inférieurs à 50% seulement dans un sondage effectué en mai 2008 quand les Américains ne la connaissaient pas, son mari ayant à peine été élu à la présidence. En comparaison, celle de Melania Trump, la Barbie d’origine slovène qui l’a remplacée ne recuille que 28 % d’opinions favorables et 32 % d’opinions défavorables, qui représentent les pires chiffres pour une future First Lady depuis les années 1980, selon Gallup.
Ce sera un rêve pour Mme Trump atteindre les 72 pour cent de Michelle Obama, la meilleure note obtenue juste deux mois après le début du premier mandat de son mari.

Contrairement à beaucoup d’autres First Ladies, surtout parmi celles dont le mari a dirigé les États-Unis depuis la deuxième moitié du 20ème siècle, Mme Michelle Obama va laisser une marque profonde sur la société américaine. Kelly Phillips Erb, du site online Forbes rappelle l’héritage que Michelle Obama va laisser à la postérité:

Au terme de la présidence de son mari, Michelle Obama s’est occupée à cimenter son héritage en tant que défenseur des arts, de l’éducation et surtout de la nutrition. Parmi ses initiatives au cours de ses huit ans en tant que Première Dame, il y a Let’s Move, une campagne nationale pour lutter contre l’obésité infantile, qui comprenait la modification des déjeuners scolaires, et le Partnership for a Healthier America (Partenariat pour une Amérique plus saine), qui restera en vigueur après que les Obama auront quitté la Maison Blanche.

Le programme des arts de Turnaround d’Obama, qui introduit l’instruction des arts dans les écoles désavantagées continuera également, auprès du Kennedy Center. Mais peut-être son héritage le plus durable est, par son apparence au moins, le plus petit: l’étiquette sur les emballages alimentaires. Grâce à ses efforts, en mai, la Food and Drug Administration a approuvé un règlement qui oblige les entreprises du secteur alimentaire à réduire la taille des portions et des sucres ajoutés sur leurs étiquettes, pour aider les consommateurs à faire un choix étant mieux informés dans les supérettes.

Dans un article collectif du NYT, intitulé  To the First Lady, With Love (À la Première dame, avec Amour), écrit conjointement par GLORIA STEINEM, JON MEACHAM et RASHIDA JONES le 17 octobre 2016, auquel CHIMAMANDA NGOZI ADICHIE, reconnaissant qu’au cours des 8 ans passés aux cotés de son mari, elle a silencieusement et tranquillement changé le cours de l’histoire américaine, elle relève comment elle était devenue une icône du style de vie américain dans le monde: 

Elle a dansé dans des émissions de télévision. Elle a embrassé plus de gens que n’importe quelle autre première dame, et elle a fait que « première dame » signifie une personne chaleureusement accessible, une personne à la fois normale et inspirante et une personne à de nombreux degrés cool.

Après le rapt des élèves nigérianes la Première Dame a présenté l’allocution présidentielle hebdomadaire de la Maison Blanche, rompant avec la tradition. Elle a utilisé la radio pour demander dans une déclaration en direct la libération des 276 filles nigérianes qui ont été enlevées par le groupe Boko Haram.« Comme des millions de personnes à travers le monde, mon mari et moi sommes outragés et le cœur brisé par l’enlèvement de plus de 200 filles nigérianes de leur dortoir de l’école au beau milieu de la nuit », a-t-elle dit.« 

 

Les journaux du monde entier ont rapporté l’émotion que Barack Obama a su provoquer chez ces compatriotes dans son discours d’adieu à Chicago devant 20.000 personnes saisies d’hystérie comme devant leur idole rockstar, debout, criant, hurlant, chantant, tapant des pieds, pleurant. Les mots qu’il a prononcés sont un message universel dont chacun de nous a le devoir de ne pas oublier:

La ville s’était déplacée en masse pour assister à ses adieux, bravant le froid et la pluie pour pouvoir entrer dans le gigantesque MacCormick Place, centre de conférence tout en verre posé au bord du lac Michigan…. Evoquant ses accomplissements – sa réforme de la santé, le redressement de l’économie -, il a encouragé ses supporters à rester vigilants et à militer pour faire vivre la démocratie américaine. « On a parfois l’impression de faire un pas en arrière après avoir fait deux pas en avant », a-t-il reconnu.

« Si vous en avez assez de vous chamailler avec des inconnus sur Internet, discutez avec une vraie personne. Si quelque chose semble ne pas fonctionner correctement, remontez-vous les manches et faites des propositions. Si vos élus vous déçoivent, prenez un papier, rassemblez des signatures, et présentez-vous. Allez-y. Persévérez. Parfois vous gagnerez, parfois vous perdrez. Mais présumer de la bonne volonté des autres est risqué. » L’émotion était palpable lorsque, la larme à l’oeil, il a remercié sa femme Michelle et le vice-président Joe Biden sous les cris du public.

Michelle Obama, lors de la campagne de Hillary Clinton: « Quand ils tombent bien bas, nous nous élevons ». Trois mois après leur départ de la Maison blanche, jamais un président des ÉtatsUnis en début de mandat n’a été aussi impopulaire à l’intérieur et à l’extérieur de son pays, alors que Michelle et Barack continuent à engranger les succès, en particulier avec ce fabuleux contrat de 60 millions de dollars pour leur prochain livre, qui n’a même  pas été encore écrit. Ce montant est quatre fois supérieur au précédent record de droits d’auteurs versés à des auteurs, qui s’élevait à 15 millions de dollars obtenus par Bill Clinton en 2000.
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