A l’occasion de la visite à Cuba du Président Barack Hussein Obama et sa famille, y compris sa belle-mère, j’ai le plaisir de vous présenter dans un article que j’avais traduit il y a 3 ans l’impact de l’embargo américain contre Cuba dans la vie de chaque habitant de l’ile. Mon souci est de contribuer à faire connaitre les absurdités auxquelles le président américain a mis fin.
La droite américaine représentée au Congrès et tous les candidats républicains ont menacés d’annuler ces mesures d’ouverture envers Cuba. Mais comme la majorité des américains sont contre l’embargo, ces politiciens aux courtes vues changeront eux aussi pour ne pas perdre leur faveur.
Déjà en 2007, une étude de l’Université internationale de Floride révélait que plus de 60 % des cubains américains étaient favorables à une normalisation des relations entre les États-Unis et Cuba. D’autre part selon un sondage réalisé à Cuba par un institut américain pour le Washington Post, quelque 80% des sondés ont une « opinion favorable » du président américain, devançant avec une large marge les frères Castro dont les avis défavorables sont plus élevés que les opinions positives.
Sur leur page Facebook CAFÉ (Cubains Américains pour l’engagement) ont exprimé leur satisfaction en des termes clairs:
« CAFE est heureux d’exprimer notre gratitude et notre soutien au Président Barack Obama pour avoir mis en mouvement ce processus de normalisation des relations avec Cuba, qui devait avoir lieu depuis longtemps. Comme le président, sa famille, des membres de son cabinet, et un grand contingent de membres du Congrès et du personnel américains vont d’arriver à La Havane cet après-midi. C’est évident que la marche inévitable vers la normalisation et la réconciliation se poursuit sans pause. Cette visite officielle, impensable il y a seulement quelques années, marque une étape importante de la fin de la première phase de ce processus. »
Dans un autre commentaire, toujours sur cette page, en espagnol, on peut lire, cette citation de M. Arturo Lopez-Levy, politologue et professeur à l’Université du Texas, parue dansEl Telegrafo de La Havane:
Le plus attendu est son discours au Gran Teatro de La Habana qui sera diffusé en direct. « Je pense que ce sera un discours important et plein d’espoir: d’abord, beaucoup de respect pour la souveraineté cubaine parce que le Président connaît la culture nationaliste de Cuba. Deuxièmement, le président ne va pas présenter des excuses pour les valeurs sur lesquelles il est désaccord avec le système communiste cubain. Et enfin, le Président mentionnera également les domaines dans lesquels Cuba et les Etats-Unis peuvent faire avancer un agenda commun « .
Le billet a été écrit en espagnol par la Prof. Elaine Díaz Journaliste et professeur dans le Département Comunicación Hipermedia, Tecnología y Sociedad en la Facultad de Comunicación de la Faculté de Communication de l’Université de La Havane, publié sous le titre Bloqueo de Estados Unidos irrumpe en la vida íntima de los cubanos.
Le billet a été traduit d’abord en anglais par Amy Gulvin, membre de NZSTI (Société des traducteurs et interprètes de Nouvelle-Zélande, sous le titre United States Embargo Breaks Into the Intimate Lives of Cubans.
En français le titre était L’impact de l’embargo américain sur la vie personnelle des Cubains
Début de l’article
Les blogueurs cubains tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’île ont tenu une forme de manifestation en ligne cette semaine à travers des billets dans lesquels ils racontaient leurs expériences personnelles de l’embargo économique des Etats-Unis contre Cuba, qui dure depuis un demi-siècle.
L’embargo se retrouve aussi bien à “l’intérieur qu’à l’extérieur de Cuba, au-delà de la Méditerranée, ainsi que dans les Caraïbes.” Avec ces mots, la blogueuse cubaine Sandra Alvarez, auteure du blog Negra cubana tenía que ser [es] ouvre un post dédié à sa voisine Mayra, une habitante de Cuba, pour qui l’embargo imposé par le gouvernement des États-Unis est “un énorme mensonge, une exagération.”
Sandra Álvarez, qui vit actuellement à Hanovre, en Allemagne, se souvient de son expérience en octobre 2011, au Costa Rica, quand un employé de banque l’a empêchée de percevoir un paiement parce que son passeport n’était pas “une des options proposées.”
Selon la blogueuse, l’employé de la banque, après plusieurs appels, a confirmé qu’elle e pouvait procéder au paiement seulement si l’argent était au nom d’une personne qui n’était pas de Cuba. “Western Union est une société américaine et en raison de l’embargo, votre pays ne figure pas ici, votre passeport ne peut pas être utilisé pour retirer cet argent, même s’il vous est destiné.”
La isla rebelde (l’Ile rebelle) [es] confirme le caractère extra-territorial des sanctions économiques et raconte l’amende infligée récemment à la banque italienne Intesa Sanpaolo pour le transfert de 1 643 326 dollars entre 2004 et 2008 dans 53 transactions traitées destinées à Cuba.
Arthur Gonzalez, auteur du blog, souligne que ceci est conforme à la proposition de la Sous-secrétaire d’État Lester Mallory d’avril 1960 publié dans le livre du Département d’état américain “Foreign Relations USA” (Relations étrangères USA), qui a établi que “toute méthode concevable doit être utilisée rapidement pour affaiblir la vie économique de Cuba. Interdire le transfert d’argent et de biens vers Cuba pour diminuer la valeur des salaires réels et monétaires, afin de provoquer la faim, le désespoir et le renversement du gouvernement “.
Cependant, d’autres blogueurs, comme Harold Cárdenas, l’un des auteurs de La Joven Cuba [es], raconte qu’il y a aussi un “embargo interne” à Cuba qui “se traduit à travers des points de vue et des interdictions obsolètes, qui semblent s’atténuer ces dernières années, mais qui continuent à être maintenues par une bureaucratie qui tente de résister ou d’entraver les changements nécessaires “.
Pour Harold Cárdenas :
Son billet, intitulé La isla de los dos bloqueos[es (L’île des Deux embargos) [es], a été repris sur le blog Aló presidenta do Brasil [pt].
Le groupe Facebook Cuban Americans for Engagement [es] (Cubains américains pour l’engagement) a publié la demande que Kim Ng, Vice-président pour les opérations de la Major League Baseball (MLB), à adressée à Juan Francisco Puello, de la Confédération des Caraïbes, le 15 Juillet, pour annuler le retour de Cubains dans les séries des Caraïbes, d’où ils ont été absents depuis 1960.
Si Cuba retournait la prochaine saison dans les séries des Caraïbes, les ligues mexicaines et vénézuéliennes devraient jouer sans les joueurs de baseball qui appartiennent à la Ligue de baseball (MLB), la principale source de joueurs du circuit de la Ligue majeure, selon Diario Libre [es] .
Selon Cubano-Américains pour l’engagement:
Les tensions entre les Etats-Unis et Cuba affectent la vie de millions de familles cubaines.
Pour l’auteur du blog La mariposa cubana [es], il y a des embargos qui détruisent les familles, des souvenirs … et des vies, et ce à seulement 90 miles des côtes américaines.