La nomination du Général malien Siaka T. Sangaré à la tête de la CENI par le Général Sékouba Konaté, Président intérimaire de la Guinée a mis fin aux discussions et aux tiraillement au sein de cette institution chargée des élections guinéennes.
Je pense que nous ne devrions pas juger le Général Sangaré sur sa culture non peulhe. Le plus important c’est ce qu’il sera en mesure de réaliser pour que les Guinéens puissent enfin élire leur chef d’état.
Cette innovation que constitue la nomination d’un étranger à la tête de ce genre d’institutions devrait etre suivie avec attention. Un président étranger, est à priori, sensé être neutre. Pour etre encore plus sur que ce genre de présidents ne rouleront pas pour un candidat ou un autre, il faudrait que la communauté internationale, au lieu d’envoyer des gros contingents d’observateurs électoraux, réduisent leur nombre pour envoyer une équipe chargée d’encadrer les cadres locaux dans tout pays africain voulant organiser des élections.
La communauté internationale pourrait adopter comme critère dans le choix des présidents et même du reste du personnel d’encadrement que ces candidats soient originaires d’un pays n’ayant pas de frontières communes avec le pays de leur affectation.
Une des plus belles expériences de ma vie a été celle d’être chargé de l’éducation civique, de la formation du personnel électoral et des contacts avec les médias internationaux dans une province lors de la Mission des Nations au Cambodge. Nous avons enregistré 98 pour cent de participation avec deux pour cent de bulletins nuls ou blancs. Il n’y a eu aucune contestation des résultats.
Pourquoi des expériences similaires ne pourraient-elles pas etre organisées dans nos pays?