Camp BoiroDroits de l'HommeEducationPolitique
A la Une

Une mémoire meurtrie : le traitement inhumain au camp Boiro

Les survivants du Camp de la mort de Sékou Touré ont témoigné des abus et des souffrances qu'ils ont endurés pendant leur détention.

Devenu célèbre pour ses maltraitances atroces  réservés à ses détenus, notamment : la torture, le travail forcé, les conditions de vie assez difficiles entre autres. Beaucoup de détenus n’étaient jamais inculpés formellement. Ils étaient plutôt soumis à un système d’interrogatoire pour avouer contre leurs grés, d’où « La vérité du ministre ». Et le camp Boiro fonctionnait comme un outil de répression contre les menaces fabriquées par le gouvernement.

La situation était très précaire pour eux. Car ils vivaient dans une ambiance totalement inhumaine. Les conditions carcérales étaient que les espaces de vie sont surpeuplés, un manque d’hygiène, l’absence de nourriture suffisante et les maladies sans traitement.

Torture et Violences 

De nombreux anciens détenus racontent avoir subi des tortures physiques et psychologiques. Les méthodes de tortures comprennent des coups, des électrocutions, et d’autres formes de violences pour extorquer des aveux ou faire parler les prisonniers.

Aucun n’a le droit de dire autre chose que ce que son bourreau veut entendre. A défaut, la machine de la torture continue à tourner. La condition de la mort de Loffo Camara, comme tant d’autres en fait foi. Le témoignage glaçant  des tortures féroces qu’à subi ce commerçant, qui a été obligé de boire son propre urine pour survivre prouve la réalité au sein du camp Boiro.

Les détenus étaient souvent contraints à des travaux épuisants. Aucun arrière pensée sur leurs droits de détenus ou aux droits humains universel.

Arrestations Arbitraires et impact Psychologique

Les arrestations n’ont jamais connues des inculpations formelles, elles étaient plutôt basées sur des fausses soupçons ou des dénonciations. Cela a créé un climat de peur au sein de la société guinéenne pendant ce régime. Certains survivants ont témoignés avoir été arrêtés à cause de leurs appartenance ethnique ou de leurs opinions.

Les conséquences psychologiques de leur détention se sont souvent manifestées par des traumatismes durables, des problèmes de santé mentale, et des difficultés d’adaptation dans la vie quotidienne après leur libération.

Une Commission nationale des droits de l’homme a vu le jour. Accompagnée par d’autres organismes internationaux, des enquêtes sur ces abus ont été menées, au lendemain de la chute du régime.

Bien qu’après la mort du tyran Sékou Touré, le climat politique en Guinée a évolué et, dans les années qui ont suivi, une prise de conscience des ces atrocités sur les droits de l’homme et des libertés a eu lieu.

Ces témoignages sont importants pour documenter les violations des droits humains qui ont eu lieu sous ce régime cynique, sans foi ni loi. Ceux-ci pourraient également sensibiliser le public à ces atrocités. Malgré tout, l’État préfère cacher cet itinéraire historique de la Guinée aux jeunes générations.

Laisser un commentaire avec Facebook

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

Bouton retour en haut de la page