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Domenico Lucano, le maire de Riace, le village où un habitant sur trois est immigré, ne regrette rien
En mai 2017, j’avais écrit un billet sur Domenico, detto Mimmo, Lucano, le maire de Riace qui a ouvert les portes de son village dans le sud de l’Italie aux migrants, où un habitant sur 3 est immigré, pour le réseau globalvoices.org, qui publie dans une trentaine de langues. Le billet avait été traduit 4 fois.
Lorsque j’ai lu qu’il y aurait eu à Naples, la présentation d’un livre que la journaliste Tiziana Barillà a écrit sur lui, je n’ai pas hésité j’ai immédiatement acheté un billet pour un TGV pour m’y rendre. Le jeu en a valu la chandelle! Le personnage est attachant et son intervention si émouvante que je n’ai pas pu retenir les larmes.
Ce maire qui habite dans la maison de sa maman et avoue n’avoir en banque que 500 Euros dont la famille s’est disloquée à cause de son engagement pour la cause des immigrés, est accusé de différentes transgressions à la loi sur l’utilisation des fonds alloués aux communes pour faire face à l’immigration.
Première transgression: il a donné des maisons abandonnées à des familles de migrants, avec l’accord des ayant-droit. Deuxième contestation permettre le séjour dans son village de migrants, dont certains avec des enfants scolarisés, pour plus de 6 mois. Troisième contestation: avoir imprimé des bons de différente valeur qu’il donne aux immigrés, pour que chacun d’eux les utilise selon ses besoins auprès des commerçants agréés, au lieu de les concentrer dans des lieux communs de détention, qui rappelle les camps de concentration. Cette politique a permis de restituer la vie à ce village, qui s’éteignait, à cause de l’émigration qui affecte tous les petits centres en Italie. L’écoles a été réouverte, les activités commerciales et artisanales ont repris, etc.
D’autres villages utilisent ces bons, maintenant, car ils constituent une solution pour palier aux retards constants du versement des fonds que le gouvernement leur verse. Pour chaque réfugié le gouvernement prévoit une somme variant de 30 à 34 euros par jour dont 2,5 euros par jour qui vont au migrant comme argent de poche, le reste étant retenu par la structure qui gère le centre d’accueil pour couvrir les frais de nourriture, de médicaments, de vêtements et d’assistance. Mais cette somme est rarement versée à temps. Des fois la période d’attente peut atteindre de 3 à 6 mois.
La solution imaginée par Mimmo permet aux migrants qu’avoir une bonne partie de l’argent qui est prévu pour chaque migrant lui soit versé. C’est pour cela que le maire de Riace persiste et signe car il dit qu’il aurait procédé de la même manière s’il devait retourner en arrière dans le temps.
La lecture de certains passages du libre de Tiziana Barillà de la part d’un acteur nous a fait découvrir les talents de cette jeune auteure. Son style m’a tellement plus que j’ai acheté une copie, moi qui ne lis plus de livres depuis longtemps.
A ma grande surprise en visitant sa page Facebook, j’ai découvert que nous avions 6 amis en commun.
A pris part à la présentation du livre, le revenu. Alex Zanotelli qui a servi de 1965 à 1973, comme missionnaire dans le sud du Soudan,avant l’indépendance de ce pays, mais lorsqu’il y avait déjà une guerre civile. Ses sermons étaient souvent des dénonciations de l’injustice et de la corruption. Ce qui lui avait valu l’hostilité du gouvernement de Khartoum et même de la curie romaine. Retourné en Italie, il continue son combat pour plus de justice dans le monde avec opiniâtreté.
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