Eduane Danilo Dos Santos, 25 ans, fils du dictateur angolais flambe 500 000 Euros pour des photos à Cannes
Une vidéo diffusée sur les médias sociaux montrant l’un des plus jeunes fils du président angolais dépenser 500 000 euros, lors d’une vente aux enchères en France, a suscité des critiques en Angola.
Eduane Danilo Dos Santos, 25 ans, est le fils de José Eduardo Dos Santos, qui célébrera en septembre ses 38 ans de présidence.
La vidéo a capturé le moment où Danilo a fait un achat – d’abord présenté comme une montre, mais qui s’est révélé ensuite être une collection de photographies – pour un demi-million d’euros lors d’une vente aux enchères organisée le 25 Mai à Cannes par amfAR, une organisation qui lutte contre le SIDA. L’ONG organise une vente aux enchères chaque année et elle est connue pour la fréquentation de célébrités de Hollywood.
Dans la vidéo, l’acteur américain Will Smith, qui semble agir en qualité de commissaire-priseur, tout en complimentant Danilo et son compagnon sur la scène, remarque : “Ils ont l’air trop jeunes pour avoir 500 000 euros”.
La vidéo a été partagée à l’ origine sur les posts Instagram du blogueur sur les montres de luxe Anish Bhatt, dont le compte enregistre 1,7 million de followers. Avant de disparaître du site, la vidéo a été enregistrée et téléchargée sur YouTube et a rapidement été virale, provoquant beaucoup d’indignation chez les Angolais.
Le style de vie luxueux de la famille Dos Santos attire souvent l’attention de la presse internationale et la colère sur les médias sociaux angolais. Deuxième producteur de pétrole en Afrique, l’Angola reste parmi les 40 pays [fr] aux pires indices de développement humain du monde. Un tiers de la population vit avec moins de 2 dollars par jour [fr].
Pendant ce temps, la fortune de José Eduardo dos Santos a été estimée à 20 milliards [fr] de dollars US, ce qui le placerait parmi les 50 personnes les plus riches du monde.
Il y a des rumeurs sur son état actuel de santé. JES, comme on le surnomme, a récemment passé 28 jours en Espagne [fr] pour un traitement médical et tout indique qu’il va quitter la présidence en août 2017 [fr]. Pour la première fois depuis l’introduction des élections générales en Angola 1992, son nom ne figurera pas sur la liste des candidats de son parti, le MPLA – cette fois, la liste est dirigée par le ministre actuel de la Défense João Lourenço, son successeur probable.
Mais José Eduardo dos Santos n’a épargné aucun effort pour que son patrimoinee se transmettre à sa famille. Le plus célèbre de ses enfants est la femme d’affaires Isabel Dos Santos, 44 ans, la seule femme milliardaire en Afrique. En plus d’être présidente du conseil d’administration de la compagnie pétrolière nationale Sonangol, elle a des investissements dans diverses multinationales, des banques aux télécommunications, totalisant une fortune de 3 milliards de dollars [fr] américains, selon le magazine Forbes .
Pour sa part, Eduane Danilo dos Santos a supervisé la privatisation d’Angola Telecom, apparemment son seul travail jusqu’à présent.
Après les critiques sur les réseaux sociaux pour ses dépenses lors de la vente aux enchères, Danilo, comme on l’appelle, a décidé d’écrire sur sa page Facebook personnelle. Il a déclaré que l’affaire n’était qu’un malentendu et que les 500 000 euros étaient liés à l’achat d’œuvres d’art pour sa fondation “Espírito de Criança” (Esprit de l’enfance) une organisation inconnue en ligne, à l’exception de sa propre mention lors de la vente aux enchères.
Le message, qu’il a ensuite supprimé, mais qui a été copié par d’autres sites, disait :
Le blogueur Anish Bhatt, se présentant comme son ami, a écrit un commentaire sur Instagram en soutien à Danilo. La publication originale en anglais a été supprimée, mais le site PlantinaLine a publié une traduction en portugais :
Les internautes angolais, cependant, n’ont pas cru à son histoire. Les critiques continuent à affluer, par exemple, cette publication de Maka Angola, un site Web critique du régime :
Dans les commentaires sur la publication ci-dessus, Elsa Beatriz, une habitante de la capitale angolaise, a écrit: