Guinée : Depuis sept ans, les victimes du 28 septembre en attente de justice
Sept ans après le massacre, les viols et les disparitions de victimes innocentes au Stade du 28 septembre, les victimes attendent toujours l’ouverture d’un procès. Pendant ce temps, des militaires hauts-gradés qui commandaient les troupes auteures de ces crimes font toujours partie du gouvernement du Prof. Alpha Condé.
Pourtant avec beaucoup de courage, la justice guinéenne les ont accusés de crimes contre l’humanité. Mais ils pavoisent dans les rues de Conakry dans des voitures officielles, alors que leurs victimes attendent justice et compensation de la part de l’état guinéen.
Depuis les victimes des crimes du Camp Boiro et des autres centres de détention disséminés dans toute la Guinée, c’est toujours la même impunité.
Voici le communiqué de presse conjoint que la FIDH et de l’OGDH ont publié ce 27 septembre:
LES VICTIMES ATTENDENT AVEC IMPATIENCE L’OUVERTURE DU PROCÈS
« Les victimes, leurs avocats de la FIDH et de l’OGDH, et nos organisations veulent maintenant une clôture de l’instruction et la tenue d’un procès qui permettra enfin la vérité, la justice et la réparation pour les victimes. » Dimitris Christopoulos, président de la FIDH
La Cour pénale internationale (CPI), qui a ouvert un examen préliminaire sur la situation en Guinée en octobre 2009, a régulièrement rappelé au gouvernement guinéen son obligation de mener ce dossier jusqu’au procès. Le gouvernement guinéen devrait veiller à ce que la phase d’enquête du dossier se termine dans les meilleurs délais pour organiser un procès, ont déclaré nos organisations.
La CPI est une juridiction de dernier recours. Conformément au principe de complémentarité, elle n’intervient que lorsque les tribunaux nationaux sont incapables ou refusent d’enquêter et de poursuivre les cas qui relèvent de sa compétence.
« La Guinée pourrait devenir, avec ce procès attendu, un véritable leader en matière de justice pour les crimes graves en Afrique », a déclaré Corinne Dufka, directrice adjointe de la division Afrique à Human Rights Watch. « Le gouvernement guinéen devrait apporter tout son soutien aux juges d’instructions pour qu’ils achèvent leur travail afin que les auteurs du massacre au stade soient jugés dans les plus brefs délais ».