Mme Fatou Bensouda, procureure adjointe à la CPI confirme 'crimes contre l'humanité'
« La CPI évoque un « crime contre l’humanité » dans le stade de Conakry, en Guinée »
C’est le titre d’un article publié le 21 Février par lemonde.fr sur la mission de Mme la procureure adjointe à la fin de sa mission en Guinée. Cette dame avait-elle besoin d’aller jusqu’à Conakry, en plus moins d’un semaine après la nomination d’un nouveau gouvernement pour arriver à ces conclusions? En lisant tranquillement les rapports de Human Rights Wtch et de la Commission d’enquête internationale de l’ONU dans son bureau à La Haye, elle aurait éviter d’aller souiller ses mains en serrant celles de criminels identifiés. La douce atmosphère de Conakry ou bien le besoin de passer par sa Gambie natale lors de sa route pour la mission, Mme Fatou Bensouda?
La procureure adjointe de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda, qui achevait vendredi 19 février une mission de trois jours en Guinée, a durement qualifié les exactions commises le 28 septembre 2009 par les forces de l’ordre à Conakry. « En tant que procureure adjointe de la CPI, je retire de cette visite le sentiment que des crimes de l’ordre de crimes contre l’humanité ont été commis », a déclaré la magistrate, au cours d’une conférence de presse dans un hôtel de Conakry.
Décrivant des « crimes atroces » commis ce jour-là dans le plus grand stade de Conakry et aux environs, la magistrate a résumé : « Des hommes en uniforme se sont attaqués à des civils, ils ont tué et blessé. En plein jour, ils ont brutalisé, violé et soumis des femmes à des violences sexuelles inouïes. »
Une commission d’enquête internationale nommée par l’ONU avait déjà déclaré dans un rapport publié le 21 décembre 2009 : « Il est raisonnable de conclure que les crimes perpétrés le 28 septembre 2009 et les jours suivants peuvent être qualifiés de crimes contre l’humanité. » La commission avait alors annoncé que les violences avaient fait au moins « 156 morts ou disparus » et qu' »au moins 109 femmes » avaient été victimes de viols ou d’autres violences sexuelles.
Cependant, Mme Bensouda a assuré que la Guinée peut « aussi devenir un exemple » si « les Guinéens jugent les principaux responsables de ces crimes atroces ». « Ces quelques jours de travail en Guinée ont confirmé que les institutions guinéennes et la Cour pouvaient travailler de manière complémentaire : soit les autorités guinéennes peuvent poursuivre elles-mêmes les principaux responsables, soit elles se tourneront vers la Cour pour le faire. »