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Amnesty International et les condamnations à mort en Afrique

Dans le rapport que publie Amnesty International sur les peines de mort prononcées dans le monde en 2009, de nombreux pays d’Afrique tant au Nord qu’au Sud du Sahara figurent parmi les plus sévères.

Pour les condamnations après l’Iran et le Pakistan, c’est l’Egypte qui occupe la troisième au niveau mondial, et tient la première place parmi les pays membres de l’Union africaine, avec 269 peines, suivie de l’Algérie septième mondiale avec 100, juste derrière les USA, le Soudan dixième mondial avec 60 peines de mort prononcées.rnrnAu Sud du Sahara le rapport dit qu’au cours de l’année, seulement deux pays ont pratiqué effectivement des exécutions,le Botswana (1) et le Soudan (9). Pourtant « au moins 194 condamnations à mort auraient été prononcées dans 19 pays : Bénin (au moins 5), Botswana (2), Burkina Faso (au moins 6), Éthiopie (au moins 11), Gambie (au moins 1), Ghana (au moins 7), Kenya (+), Liberia (3), Mali (au moins 10), Mauritanie (au moins 1), Nigeria (58), Ouganda (+), République démocratique du Congo (+), Sierra Leone (au moins 1), Somalie (12, dont six dans le Puntland et six dans la juridiction du gouvernement fédéral de transition), Soudan (au moins 60), Tanzanie (+), Tchad (+), Zimbabwe (au moins 7).rnrnCependant, il est encourageant de noter que la peine capitale a été abolie au Burundi et au Togo, deux pays dont le premier sort d’une longue guerre civile et l’autre d’une période d’instabilité. rnrnEn avril, le Burundi a adopté un nouveau Code pénal qui ne prévoit pas la peine capitale. Le député et ancien ministre de la Justice Didace Kiganahe un des auteurs de ce nouveau Code a déclaré aux enquêteurs de Amnesty: « C’est un Code pénal révolutionnaire qui abolit la peine de mort pour la première fois au Burundi. Ce vote a demandé du courage car les députés ont voté pour l’abolition de la peine de mort, en sachant que leurs électeurs étaient pour son maintien ».

Au Burundi, le rapport relève que « Les dernières exécutions de personnes condamnées à mort par des tribunaux civils ont été pratiquées en 1997, six personnes ayant été exécutées à la suite de procès contraires aux règles d’équité les plus élémentaires. Une organisation de défense des droits humains locale a indiqué que, fin 2008, environ 800 personnes attendaient dans le quartier des condamnés à mort. Le nouveau Code pénal abolit la peine de mort et érige en infractions pénales la torture, le génocide, les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité ».

C’est au mois de juin que le Togo, quant à lui, a aboli la peine de mort . Le ministre de la Justice Kokou Tozoun a déclaré, en annonçant l’abolition: « Le choix qu’a opéré le pays d’établir une justice saine qui limite les erreurs judiciaires […] et garantit les droits inhérents à la personne humaine. Ce (nouveau) système n’est désormais plus compatible avec une législation pénale qui conserve encore la peine de mort et reconnaît ainsi aux juridictions un pouvoir absolu dont les conséquences sont irrémédiables.»

Amnesty relève qu’: « Un certain nombre de pays de l’Afrique sub-saharienne ont entamé un processus de révision constitutionnelle qui offre peut-être une occasion de faire voter le principe de l’abolition de la peine de mort. C’est le cas par exemple du Bénin, du Ghana, du Kenya, du Zimbabwe et de la Zambie. En novembre 2009, le gouvernement du Bénin a soumis à l’Assemblée nationale un projet de loi portant abolition constitutionnelle de la peine de mort. Au Ghana, une Commission de révision constitutionnelle a été créée en janvier 2010. Elle tiendra des séances de consultation publique, notamment sur l’abolition de la peine de mort. Elle doit présenter au gouvernement des recommandations et un projet d’amendement de la Constitution. Au Kenya, l’article 26 du projet de Constitution garantit le droit à la vie, mais ne va pas jusqu’à interdire le recours à la peine de mort. Le 3 février 2010, la Conférence constitutionnelle nationale de Zambie a décidé de garder la peine capitale dans le projet de Constitution qu’elle doit présenter au public pour consultation.

Source: http://www.amnesty.fr/index.php/amnesty/s_informer/actualites/etat_des_lieux_en_2009

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konakryexpress

Je revendique le titre de premier clandestin à entrer en Italie, le jour où la mort de Che Guevara a été annoncée. Mais comme ce serait long de tout décrire, je vous invite à lire cette interview accordée à un blogger et militant pour les droits humains qui retrace mon parcours dans la vie: https://fr.globalvoices.org/2013/05/20/146487/

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