Konaté asseoid son pouvoir?
Dans un billet daté du 28 décembre 2009, le site web guinee58.com rapporte que le Général Sékouba Kouyaté, le chef des autorités de facto de Guinée devait aller au Maroc pour rendre visite à son prédécesseur, le capitaine Dadis Camara.
Les mensonges d’état continuent toujours sur l’état de ce dernier.Personne ne sait dans quel état se trouve le sanguinaire Camara. Tantot il est dans le coma, tantot il est en mesure de reconnaitre ses proches collaborateurs, tantot il va rentrer bientot en Guinée. Enfin il paraitrait qu’il a été transféré dans une villa. En tout cas nombreux sont les Guinéens qui espèrent que le Maroc suivra les souhaits du Ministre français des affaires étrangères. Le retour du capitaine Camara en Guinée, meme dans un état végétatif n’est pas souhaitable. Selon de nombreuses sources, En plus de ses responsabilités personnelles dans les violences du 28 septembre révélées par les Nations Unies et l’ONG Human Right Watch, il a recruté des mercenaires qui entrainent une milice tribale dans une base non loin de Conakry.
Dans le meme billet le site informe aussi que le Général Sékouba Konaté :
« a ordonné, durant le week-end, au ministre chargé de la Communication à la présidence et au ministère de la Défense, Idrissa Chérif, de s’abstenir désormais de toute déclaration sur la Guinée et sur l’état de santé du chef de la junte, a confié un ministre proche du général. Les « déclarations tapageuses contre Bernard Kouchner et la France ne sont pas de nature à améliorer les relations entre la Guinée et l’Union européenne », qui vient de durcir ses sanctions contre la junte, a fait valoir ce ministre proche du chef de l’Etat par intérim. « Si les instructions du général ne sont pas respectées, Idrissa Chérif sera mis aux arrêts, nous sommes toujours en régime d’exception », a-t-il ajouté. M. Chérif avait plusieurs fois accusé le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, d’avoir cherché à « déstabiliser le régime » et « d’être en contact avec ceux qui ont tenté d’assassiner » le chef de la junte.
Malheureusement, les espoirs de voir dans cette décision une maitrise totale du pouvoir de la part du Général ont été déçus par les déchirements qui continuent à se manifester au sein de l’armée. En effet le ministre de la Justice, le colonel (de gendarmerie) Siba Lolamou, proche du chef de la junte Moussa Dadis Camara, semble défier le Général Sékouba Konaté. L’appartenance ethnique va-t-elle prévaloir sur les intérêts de toute la nation?