J’ai écrit cet article pour un journal guinéen:
Dr. Peter Bossman, un médecin d’origine ghanéenne, est devenu le 31 octobre, le premier noir élu maire d’une ville de l’ex-Yougoslavie, en remportant les élections municipales à Piran, en Slovénie, sur les bords de l’Adriatique. Il était candidat du parti de centre-gauche Social-Démocrate (SD).
Il a obtenu 51,4% des suffrages face au maire sortant, un autre médecin, Tomaz Gantar, d’après les résultats définitifs. Agé de 54 ans et marié à Karmen Lakovič, une croate, également médecin, avec laquelle il a eu deux filles.
Dans une Europe où des dirigeants de majorités au gouvernement n’hésitent pas à utiliser des arguments populistes dont le thème du racisme et du rejet de l’autre afin de remonter dans les sondages, c’est une preuve qu’on a besoin d’avoir des yeux bleus pour pouvoir bien s’intégrer dans une société ouverte au changement. En effet, si c’est un exploit que vient d’accomplir Dr. Peter Bossman, c’est tout son nouveau pays qui l’accomplit avec lui. Au moment où dans notre pays, des gens s’entretuent seulement pour délit de faciès, c’est une leçon que nous devrions apprendre. C’est possible de vivre ensemble, même lorsque il existe de réelles différences.
D’après le Portail francophone des Balkans francophone balkans.courriers.info “Le nouveau maire de Piran affirme se sentir slovène même s’il n’est jamais parvenu à maitriser couramment la langue. Il ajoute toutefois que certains souvenirs et saveurs de son Ghana natal lui manquent mais qu’il essaie de se rendre dans son pays d’origine au moins une fois tous les deux ans pour visiter la famille et ne pas complètement couper les ponts.
