Guinée: Article de BML du Lynx sur le regretté ben Sékou Sylla
« Hospitalisé à Paris »
Ce même lundi 6 septembre 2010, il est 15 H 45. Nous quittons M. Soumah et décidons de nous rendre à l’hôpital Saint-Louis pour rendre visite à Ben Sékou Sylla. En effet, le Président de la CENI y est hospitalisé. A mi-chemin, nous l’appelons au téléphone. C’est sa femme qui prend et nous apprend que son mari ne peut prendre le téléphone et que ce n’est pas la peine d’aller. M. Sylla n’est pas en état de nous recevoir. Nous apprendrons plus tard par un médecin, qu’il est en situation d’isolement total.
Plus de deux semaines plus tôt (le 24 août), nous logions dans le même hôtel, rue Palloy angle rue Martre, à Clichy. Il y passait une hospitalisation à distance et un médecin passait le voir chaque jour. Pendant notre séjour en Allemagne, sa situation sanitaire s’est dégradée. Et il a fallu le réadmettre à l’hôpital Saint-Louis. Auparavant, il avait été soigné à l’hôpital Beaujon (Clichy). Nous lui avons parlé au téléphone, c’était le samedi 4 septembre. Sa voix pâteuse et saccadée était quasiment inaudible.
La première fois que nous nous sommes retrouvés là-bas, c’était le 6 août 2010, dans sa chambre. D’une maigreur extrême, il avait le regard brillant et on le sentait souffrir stoïquement.
On prétend que Ben a volé des milliards et a fui. Il vit dans un logement de moins de 50 euros par jour à Paris, de façon très chiche. Ses soins, il les paie (une moyenne quotidienne de mille euros) grâce à l’appui du Président de la Transition et l’assistance publique française. Le gouvernement Doré ne lui a rien apporté (au 6 Août 2010). Même s’il est issu des Forces vives où trône la société civile. Avec comme Bakary Fofana, Thierno Aliou Diouné, Mariame Sy Diallo, Hadja Nanfadima Magassouba. Autant de membres influents du CNOSCG. Ben est complètement abandonné à lui-même. Pire. Le RPG (où trône Hadja Saran Daraba, vice-présidente de ce même CNOSCG) a porté plainte contre Ben et un juge l’a condamné à un an de prison. Sans l’avoir écouté. Il ne manquait plus que cela.
Nènè