Lampedusa: Pourtant l'Italie a besoin d'immigrés
Sur l’ile italienne de Lampedusa il ne reste plus qu’une centaine d’immigrés. Il y a à peine quelques jours, ils étaient estimés être plus de 5 000, pour la plupart âgés de 16 à 25 ans, à avoir atteint ce qu’ils croyaient être la terre promise fuyant des conditions de vie pénibles chez eux ou dans leur pays d’accueil pour ceux qui venaient encore de plus loin, des pays d’Afrique sub-saharienne. L’Italie, gouverné par des partis de droite et en vue d’élections importantes en Lombardie, a crié à l’invasion et demandé l’aide de l’Union européenne, alors meme que les gouverneurs de région membres du parti extrémiste La Lega refusaient d’accueillir ces migrants.
Devant le refus de ses partenaires d’accueillir une partie de ces personnes, M. Berlusconi et ses principaux ministres ont menacé de quitter l’Union européenne. Mais le Président de la République, Giorgio Napolitano s’est exprimé vivement devant de telles déclarations. Quelques unes de ces personnes sont distribuées dans les régions qui ont accepté de les recevoir. En outre, le gouvernement a commencé à faire des déportations massives vers la Tunisie, après avoir obtenu des nouvelles autorités de ce pays moyennant une assistance pour leur « réinsertion ».
En réalité ces refoulements sont considérés par bcp de personnes comme de purs actes de racisme. Tous ceux qui ne sont pas aveuglés par la propagande de Berlusconi et la Lega relayés par une bonne partie des médias, l’économie italienne a besoin de ces immigrés, compte tenu du vieillissement de la population et la natalité trop basse pour permettre une croissance ou au moins le maintien du volume de la population à son niveau actuel. Le mépris avec lequel les médias sympathisant avec ces racistes est loin de l’intérêt de l’Italie, qui se retrouve avec des personnes auxquelles on attribue un niveau d’éducation élevé sans avoir dépensé un sou pour les procréer, les éduquer et les instruire.
Nigrizia, revue du monde noir des pères comboniens, commentant une étude du Ministère du travail écrivait le 11 mars, qu’entre 2011 et 2015, le besoin moyen annuel en main d’oeuvre en Italie sera d’environ 100 000 personne et que de 2016 à 2020, il sera en moyenne environ 260 000. Pour maintenir son niveau actuel, l’Italie a besoin d’1,8 million de travailleurs supplémentaires avant 2020. Mais peut-être, ses dirigeants politiques cherchent des blonds aux yeux bleus de religion catholique romaine.più