Uncategorized

Déclaration du Réseau des Femmes Africaines Ministres et Parlementaires de Guinée

J’ai reçu la déclaration suivante de Conakry. Je vous invite à la partager avec moi.
DECLARATION
Nous, membres du Réseau des Femmes Africaines Ministres et Parlementaires de Guinée (REFAMP-GUINEE), du Réseau des Femmes du Fleuve Mano pour la Paix (REFMAP) ainsi que plusieurs autres organisations féminines, constatons avec un profond regret et amertume l’escalade de violences survenues le lundi 28 septembre 2009 à Conakry.
Cette situation est d’autant plus déplorable qu’elle était malheureusement prévisible. C’est pourquoi, dès la rupture du dialogue entre le CNDD et les Forces Vives, nous avons entrepris des démarches auprès des protagonistes et de toutes les bonnes volontés afin de relancer ledit dialogue pour éviter l’affrontement qui a conduit à ce véritable bain de sang.
Ainsi, depuis le 15 Septembre 2009, nous avons pu rencontrer successivement :
– Le Président du Conseil chrétien de Guinée,
– Le Collège des Imams de la Grande Mosquée Fayçal ;
– Le Ministre Secrétaire Permanent du CNDD,
– Les Représentants des Forces Vives de la Nation,
– Les Quatre Coordinations Régionales réunies,
– Le Premier Ministre, Chef du Gouvernement,
– Le Ministre de la Justice, Garde des seaux, membre du CNDD
– Le Ministre de la Sécurité, 1er Vice-président du CNDD,
– Le Chef d’Etat Major Général adjoint des Armées,
– Les membres du Comité Civilo Militaire
– El Hadj Bouna Kéïta, opérateur économique, membre du CNDD.
Nous avons également pris contact avec le Groupe International de Contact local.
A tous, nous avons exprimé nos préoccupations quant à la rupture du dialogue tant au niveau national qu’avec la Communauté Internationale et ses conséquences imprévisibles aux plans politique, économique, social et sécuritaire.
Aujourd’hui plus qu’hier, nous croyons fermement que pour créer un climat de paix et de quiétude, l’urgence est à la reprise et au renforcement du dialogue entre les Forces Vives de la Nation d’une part et le CNDD et le Gouvernement, d’autre part.
A cet effet, NOUS FEMMES, signataires de la présente DECLARATION, rappelons aux différents protagonistes leurs responsabilités collectives et individuelles pour une gestion efficiente de la situation née des violences de la journée du 28 septembre 2009.
C’est pourquoi, nous en appelons à la conscience patriotique de Son Excellence Le Capitaine Moussa Daddis Camara, Président du CNDD, Chef de l’Etat et Commandant en Chef des Forces Armées, des membres du CNDD et du Gouvernement, des Forces Vives, et de tous les leaders d’opinion pour arrêter les violences physiques, verbales et comportementales dans notre pays pour une transition apaisée.
Pour nous, rien ne justifiera jamais les atrocités subies par les populations en général, par les jeunes et les femmes en particulier au stade du 28 septembre à Conakry.
Nous restons convaincues qu’à la violence et à la barbarie, il faut substituer la concertation, la retenue, la mesure et surtout le dialogue au niveau national et international, sans lequel rien de durable ne peut se construire dans un pays.
Nous restons également convaincues que la République de Guinée, 82ème Etat membre de l’ONU, membre fondateur de l’OUA, de la CEDEAO, de l’Union du Fleuve Mano, et de bien d’autres organisations aux idéaux desquels elle a tant contribué, ne peut rester en marge de la Communauté Internationale.
Nous femmes leaders, citoyennes, mères, épouses, sœurs et filles, présentons nos condoléances les plus émues au Peuple de Guinée et singulièrement aux familles qui ont perdu des êtres qui leur sont chers au cours de cette triste journée du 28 septembre 2009.
Que Dieu accorde son Paradis à nos regrettés disparus.
Nous témoignons, par la même occasion, notre compassion aux personnes blessées et leur souhaitons un prompt rétablissement.
Que Dieu le Tout Puissant, le Clément et le très Miséricordieux accorde au Peuple de Guinée Sa paix et Sa Grâce.
Amen
Conakry, le 29 septembre 2009
Ont signé :
Réseau des Femmes Africaines Ministres et Parlementaire de Guinée(REFAMP)
Réseau des Femmes de Fleuve Mano pour la Paix (REFMAP)
Femmes Droit et Développement en Afrique (WILDAF-FADAAF)
CLUB DES FEMMES D’ACTION
Association Guinéenne des Femmes Leaders (AGUIFEL)
Association des Professionnelles Africaines de la Communication (APAC)
Coordination des ONG Féminines de Guinée (COFEG)
Association pour le Rayonnement de l’Islam en Guinée (AFRIG)
Cellule de Coordination sur les Pratiques traditionnelles Affectant les femmes et des Enfants (CPTAFE)
Réseau National des Communicateurs traditionnels (RENACOT)
Fédération Guinéenne des Réseaux de Femmes pour la Paix et le Développement (FEGUIREF-PD)
Initiative des Jeunes Africaines pour le Leadership (IJAL)
Coallition Nationale de Guinée pour les Droits et la Citoyenneté des Femmes (CONAG-DCF)
Association des Sages Femmes de Guinée (ASFEGUI)
Association Pour le Soutien au Développement des Activités de Population (ASDAP)
Association des Femmes Leaders pour la Parité en Guinée (AFELPAG)
Renaissance Africaine Pour la Femme de l’Afrique de l’Ouest (RAFAO)
Association des Femmes Entrepreneurs de Guinée (AFEG)
Association des Femmes de Guinée pour la Lutte contre les Maladies sexuellement transmissibles/SIDA (ASFEGMASSI)
Groupement des Femmes d’Affaires de Guinée (GFAG)
Femmes d’Afrique -Women of Africa For Resources & Intercultural Community Advancement (WAFRICA GUINEE)
Appui aux Femmes du Secteur Informel (AFESI)
Association des Femmes Juristes de Guinée (AFJG)

Laisser un commentaire avec Facebook

konakryexpress

Je revendique le titre de premier clandestin à entrer en Italie, le jour où la mort de Che Guevara a été annoncée. Mais comme ce serait long de tout décrire, je vous invite à lire cette interview accordée à un blogger et militant pour les droits humains qui retrace mon parcours dans la vie: https://fr.globalvoices.org/2013/05/20/146487/

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Bouton retour en haut de la page