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Guinée: Ces oubliés de la République au village de Yéguélin ont besoin de notre aide

 Cette histoire que mon ami Alimou Sow a publié sur sa page Facebook m’a profondément touché. Au cours d’un voyage dans la Guinée profonde, il partage avec nous les efforts de pervers villageois qui chercher à suppléer l’absence de l’état guinéen en construisant eux-mêmes une école pour leurs enfants en recrutant un maitre pour dispenser l’enseignement.
Mais leurs ressources étant trop maigres, ils n’ont meme pas pu se permettre un tableau ni daller le sol. Avec le hashtag #JeMengagePourYéguélin#Partager, M. Alimou Sow a lancé une campagne pour récolter €1000 pour aider les villageois à compléter leur école. Mais, jusqu’à présent son appel n’a été que trop partiellement entendu. C’est vrai que dans notre pays mal né, des situations pareilles sont monnaie courante. La différence ici, c’est que nous avons une personne sure qui pourrait faire arriver toutes nos contributions.
Pour donner votre contribution, contactez M. Alimou Sow en cliquant ici.

Je vous laisse plutôt lire le témoignage de mon ami Alimou Sow

Oublié par la République les villageois de Yéguélin (district de Sinthiourou)
 En dépit de la fermeture officielle des classes – décidée injustement par le ministère de l’Enseignement pré-universitaire – et de la grève déclenchée par le syndicat des enseignements, cette école élémentaire atypique fonctionne comme si de rien était. Avec des écoliers à la fois ponctuels et assidus: 86 présents sur 87 inscrits en ce samedi 18 février 2017 (l’élève absent était malade). Pour une double raison valablement justifiée.

Située dans le village de Yéguélin (district de Sinthiourou) à 18 km de la commune rurale de Yembering (préfecture de Mali), cette école a été ouverte en décembre dernier après que la communauté villageoise ait pu monter ce rectangle de mur en banco couvert de quelques feuilles de tôle précaires. L’enseignant, M. Boubacar Siddy Diallo, est entièrement pris en charge par la communauté qui le rémunère en argent et en nature pour une valeur aux alentours de 600.000 GNF le mois (60 euros). Ici, ne venez surtout pas leur parler d’un certain ministre. Kourouma et de ses arrêtés. Ils n’en ont que faire.

Les parents d’élèves sont plutôt préoccupés à trouver des ressources pour combler certaines insuffisances: solidifier la toiture en prélude à la saison des pluies, finir l’élévation des murs, trouver un tableau noir, daller l’intérieur de la salle de classe au ciment pour sortir les gamins de la poussière dans laquelle ils nagent toute la durée des cours.

Entrainé là par ma curiosité, alors que j’étais juste de passage, les villageois m’ont demandé de l’aide. Ils m’ont supplié. Je viens à mon tour vous supplier ici, solliciter votre générosité pour réunir le montant de 1.000 euros qui pourrait combler la plupart des besoins essentiels cités plus hauts.

Dans le combat que tout le monde mène pour la rouverture des classes, cette action est un bon début. Vous ne saurez pas que ces citoyens sont des oubliés de la République (sauf pour les élections et les taxes) que lorsque vous vous rendrez surplace pour mesurer la misère et la précarité qui les étranglent.

Je mettrai en place, dès la semaine prochaine, des N° de téléphone pour le transfert d’argent et une adresse pour recevoir les contributions venant de l’extérieur. Je sais compter sur chacun de vous.

NB: pour les ressortissant(e)s de Mali, même vivant sur Mars, la contribution est OBLIGATOIRE ! 😉#JeMengagePourYéguélin#Partager

Quelques réactions:

Mamadou Barry Sanakou tu viens de réaliser une action citoyenne. Dans ce pays, il suffit de bouger, ne serait ce qu’un km d’une route nationale, pour toucher la pauvreté dont vivent nos concitoyens de la Guinée profonde. Il existe certaines réalités incroyables et inadmissibles qui sont quotidiennes chez nos pauvres parents. Le pays profond est totalement à l’abandon.

Sinon comment justifier qu’une école de cette qualité puisse exister au 21eme siècle sans que cela ne preocupe les responsables de ce secteur ?

Je réitère cet appel hautement lancé pour demander une assistance à ceux là qui nous prouvent que la volonté est là mais que leurs moyens sont limitées.

L’Etat d’accord mais nous surtout ! ! !

Ansou Sandé Traoré Alimou bravo ! On appelle ça les enfants oubliés de la République. Et il y en a des milliers de villages en Guinée. Notamment à dinguiraye koundara Gaoual yogourt kerouane beyla mandiana.

TB Tahir: Malheureusement c’est une situation que connait plusieurs localités(villages) de la Guinée et du Foutah en particulier. Sans rentrer dans les détails dans mon village nous vivons la même situation depuis 1991. C’est nos parents qui ont construit l’école et c’est nous qui assurons sa survie. Je pense que cette situation mérite une mobilisation de toute la population pour demander à l’Etat de garantir l’éducation à nos enfants. C’est un droit fondamental et c’est l’avenir de notre pays qui en dépend.

Oumar Débatteur Barry: Merci pour le poste on attend les numéros pour voir ce qu’on peu faire , mon souhait c’est de venir dans ce village dans les mois à venir.

Abdoul Mazid Bah Avec la mobilisation que cette publication suscitera, je pense qu’on pourrait penser à mobiliser des fonds pour construire 2 salles de classe. Mais, il faudra avoir une bonne coordination et surtout une personne de confiance sur le terrain.

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konakryexpress

Je revendique le titre de premier clandestin à entrer en Italie, le jour où la mort de Che Guevara a été annoncée. Mais comme ce serait long de tout décrire, je vous invite à lire cette interview accordée à un blogger et militant pour les droits humains qui retrace mon parcours dans la vie: https://fr.globalvoices.org/2013/05/20/146487/

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