Camp BoiroDroits de l'Homme

Mme Jeanne Martin Cissé, l’histoire retiendra de vous ces propos aussi

Jeanne Martin fut institutrice au Sénégal. Elle retourna en Guinée après l’indépendance. Grâce à ses relations intimes avec les dirigeants de l’époque, notamment avec Sékou, elle gravit les échelons

Qu’on ne l’aime ou pas, on ne peut nier que Mme Jeanne Martin Cissé, à l’âge de 91 a été une figure marquante de l’histoire guinéenne et africaine. Mais, elle fait partie aussi de ceux qui ont contribué à enfoncer la Guinée dans les difficultés que notre peuple connait depuis l’indépendance. C’est une malédiction qui a fait que sous Sékou Touré la Guinée ait joué un rôle important sur la internationale et africaine, en particulier, mais que sur le plan intérieur notre peuple soit parmi ceux qui ont le plus souffert de la mauvaise gouvernance. Ainsi Mme Jeanne Martin Cissé et avant elle, le regreté David Achkar Marof qui fut Représentant permanent de la Guinée à l’ONU de 1964 à 1968, en remplacement de Telli Diallo, ont été les chantres de la lutte contre l’apartheid et en faveur des mouvements de libération nationaux. Mais pour ses intérêts personnels et son ambition, Mme Jeanne Martin Cissé a trahi le peuple guinéen.

Pour rappel, voici une analyse d’une de ses déclarations faite par Mohamed Sidibé  en mai 2013 à l’occasion du 50ème anniversaire de l’Union africaine, sous le titre de Déclaration choquante de Jeanne Martin Cissé sur guineeactu.info.

De toutes les déclarations faites à l’occasion de la célébration du cinquantenaire de l’UA, celle de Jeanne Martin Cissé est la plus choquante.

Parlant de Sékou Touré, la dame Martin a voulu banaliser les crimes du tyran en indiquant : « l’homme étant ce qu’il est, des fois, on s’attache à des petits faits qui sont de nature à salir la grandeur de l’homme. Sékou Touré était un grand homme, paix à son âme ».

Quelle mouche a piqué cette vieille dame de 87 ans pour qu’elle se mette à faire de telles déclarations qui salissent la mémoire d’un de ses maris mort au camp Boiro et qui risquent d’offusquer les enfants qu’elle a eus avec ce dernier ?

Avant tout, il est curieux de noter que malgré sa logomachie révolutionnaire, ses discours sur la dignité africaine et le fait qu’elle occupa des postes élevés au niveau international, à un âge avancé, la dame Jeanne-Martin, passe une bonne partie de l’année en Amérique. Elle vit dans des logements subventionnés pour les pauvres malgré la présence de beaucoup de ses enfants aux États-Unis.

Qui est Jeanne Martin Cissé ? Jeanne Martin est une fille naturelle du Dr. Ignace Deen dont l’hôpital de Conakry porte le nom et auquel elle ressemble comme une goutte d’eau. Ce médecin béninois était en poste en Guinée. Il refusa de reconnaitre l’enfant Jeanne. La maman de Jeanne Martin se mit en ménage ensuite avec un Français du nom de Martin qui donna son nom de famille à la fille naturelle. Comme toujours avec ces gens au passé trouble, il y a peu d’informations sur le père adoptif de Jeanne Martin. On ne sait pas si la maman de Jeanne Martin fut mariée à M. Martin ou si elle fut seulement sa concubine. Mais ce qui est sûr c’est que Jeanne Martin ne ressemble pas du tout aux enfants que sa maman eut avec le fameux Martin. Les enfants de même mère que Jeanne Martin sont de ce fait tous fortement métissés. Comme beaucoup d’enfants naturels, Jeanne Martin grandit avec un complexe qui la poussa à tout faire pour réussir dans la vie dans le but de se venger des autres.

Jeanne Martin fut institutrice au Sénégal. Elle retourna en Guinée après l’indépendance. Grâce à ses relations intimes avec les dirigeants de l’époque, notamment avec Sékou, elle gravit les échelons dans le mouvement de propagande des femmes du PDG. Elle fut secrétaire générale du mouvement des femmes, membre du comité central du parti puis du BPN avant d’être nommée comme représentante de la Guinée à l’ONU. Avec la règle de rotation des pays à l’ONU, elle présida une fois le Conseil de sécurité. Depuis lors elle ne rate aucune occasion pour rappeler qu’elle fut la première femme à présider le Conseil de sécurité.

Dans sa vie conjugale Jeanne Martin fut instable. Elle a eu une demi-douzaine d’enfants qui portent presque tous des noms différents. Jusque-là, le passé de Jeanne Martin n’est que celui de beaucoup de femmes de sa génération, qui devaient être des objets au service des apparatchiks du PDG pour réussir. Ce qui distingue Jeanne Martin de la plupart des femmes maitresses du PDG, c’est qu’elle perdit un de ses maris au camp Boiro. Les rumeurs lors de l’assassinat de ce mari indiquent qu’il fut liquidé pour l’avoir grondée à propos de ses relations intimes avec le président Sékou Touré. Les faits corroboreront la rumeur. En effet, malgré l’élimination de ce mari, Jeanne Martin continua à gravir les échelons du parti et de l’administration. Elle fut membre du comité central puis du BPN du PDG. Ironie du sort pour une femme dont le mari fut assassiné par le PDG, Jeanne Martin fit aussi partie du comité révolutionnaire qui était en charge d’organiser les complots et de décider du sort des nombreuses victimes innocentes du PDG.

Dès lors il n’est pas étonnant qu’une femme qui se fit entretenir par ceux qui ont tué son mari vienne aujourd’hui déclarer que les crimes du PDG sont des petits faits. En plus, Jeanne Martin a des neveux et des nièces qu’elle a élevés et dont le papa fut aussi assassiné au camp Boiro. On se demande comment ses enfants et neveux vont prendre les déclarations publiques scandaleuses de la vieille. Leurs papas doivent se retourner dans leurs tombes suite à ce discours. Mais il y a des choses surprenantes dans cette famille. Certains des mêmes fils sont des fidèles lieutenants d’Alpha Condé qui pourtant a réhabilité le tyran qui assassina leur père. Pas la peine de donner des noms. Tout le monde sait de qui il s’agit.

Cet article avait été suivi de plusieurs commentaires, dont certains provenant d’auteurs qui ont connu la famille de Mme Jeanne Martin Cissé. Voici une sélection des plus intéressants:

MAEL posté le 31-05-2013 11:52: Guinée Triste Guinée,

Je demande une seule chose c’est la restitution des corps des 50 000 victimes aux familles après seule et seulement cette action l’on pourra se pencher sur la vérité et la justice. Nous devons être les garants de notre sécurité. Plus jamais ça. Si il y a encore des morts et des disparus 55 ans durant c’est parceque la Justice n’existe pas. Où en est L’Etat actuel????, cette femme a comme beaucoup d’autres profite du système. En France les collaboratrices ont eu le crâne rasé. A quand un minimum de Justice afin que nos papa et parents vient en Paix. Plus jamais Ça

Paul Théa posté le 30-05-2013 09:35: Dans mes interviews, j’avais fini par comprendre les dégâts causés dans des familles ; quand on arrêtait quelqu’un oh disait à son épouse que le mari a trahi; c’est fini pour lui, il faut épouser un des caciques. Alors que les thuriféraires du PDG nous racontent leurs versions des faits. Combien ont péri à cause d’une histoire de fesses ? Dieu seul sait.

Pauvre Guinée.

Le Voyant posté le 30-05-2013 04:17 ALB je crois que tu parles de Solo (Souleymane Toure). Pour son père j’ai toujours cru que son nom c’était N’fansoumane (chez les mandings) mais bon ca pourrai être Bansoumane (chez les soussous) aussi…. C’est selon….

Pour le suicide de Solo, on m’avait rapporté qu’il s’était rendu compte qu’il n’était pas le fils de celui qui l’avait élevé (le prédateur sexuel était le géniteur…..suivez mon regard….) et que le nouveau mari de la dame susmentionné avait été l’un des bourreaux de son père putatif. Et comme Solo ne pouvait plus faire face à la confusion entretenue dans sa famille il a préféré mettre fin à sa douleur en s’ôtant la vie (surmenage c’est la version familiale). Mais avant de passer a l’acte Solo avait soigneusement écrit une longue lettre a qui de droit pour expliquer les raisons de son acte macabre…..
Apres cet acte l’un des chauffeurs témoin des pérégrinations de madame Cisse & coépouses fut accuse de complot et exécuté sans autre forme de procès. Et oui ceci aussi faisait partie des secrets de famille de la révolution sanguinaire des Negros-nazis…… Pas une femme du «sieur» détournée mais toutes ses femmes après le sanguinaire l’assassina pour qu’il se taise a jamais…. Il devenait trop gênant et bavard pour rester en vie (affaire de fesse, it was a matter of national security Lol….)
Pour ce qui est des nom Fodeba, comme monsieur N’fansoumane était un bon ami de feu Fodeba Keita (assassiné par son mentor sanguinaire), il avait nome l’un de ses rejetons (General Fodeba Toure) après son ami Fodeba Keita, c’est pourquoi d’ailleurs ce général en carton et Fodeba Isto Keira (Fils du redoutable ministre-tortionnaire Karim Keira – Isto fut ministre de la jeunesse sous CNDD et son frère Otis Keira fut tout puissant ministre de Conte – En même temps il était aussi beau frère du général président) s’appellent «homo»…parce qu’ils portent tous les deux le nom de feu Fodeba Keita (…avait torturé et tué des milliers d’innocents, ironie du sort il reçu le même traitement que ses victimes).
Voila je reviens au chauffeur «Guillotiné», il fut recommande a madame Cisse par une des amies d’une dame (….), je ne vais pas citer le nom de la femme parce qu’elle fut une amie a une de mes proches et ses enfants sont mes vrais potes. C’est cette dernière qui relatera plus tard les affaires extraconjugales de la dame Cisse à la femme proche de moi et les raisons des déboires du mari humilié, bafoué et exécuté au Camp keme Boumera sous les «auspices» du redoutable Manma Tounkara.
Par ailleurs tout le monde savait l’appétit sexuel du responsable suprême de la révolution et les premières victimes furent sans doute ses proches collaborateurs dont le plus illustre fut son ami-premier-ministre Lansana Beavogui. Il convoquait la femme (Mme Delphine) de ce dernier tard la nuit comme il le faisait sciemment pour certains de ces affidés qu’il envoyait souvent en mission pour entretenir leur femme chez lui. D’ailleurs il avait poussé son Cynisme jusqu’à s’afficher en public avec la femme d’un certain monsieur Sow, qui ne trouva refuge que dans l’alcool pour noyer l’humiliante situation dans la quelle on l’avait plongé. Avant de périr, le sanguinaire confiera à son ami feu André Lewin la joie que lui procurait cette dame au…….. C’est dans le livre d’André Lewin…
Que cette dame continue de parler pour le bonheur de tout le monde car beaucoup de gens se rendront compte de l’ampleur du dégât causé dans les familles sous la révolution, surtout avec les tests ADN, ils sauront (pour beaucoup….) pourquoi certains des frères et sœurs n’ont pas les mêmes traits physiques. Dans certains cas les arrières grand parents (que personne n’a vu ou connu) sont accuse a tord.….. Continuons seulement comme le dit les autres il y aura «drap»…..
Amara Lamine Bangoura posté le 29-05-2013 22:00: En fidele compagnon de AST, Mme Jeanne Martin Cisse, ne pouvait que magnifier l’oeuvre de son ancien maitre. S’agissant de son epoux decede au camp Keme Bourema et non au camp Boiro,il se nommait Mr Bansoumane Toure, et occupait le poste de Gouverneur de Dinguiraye au moment de son arrestation. A noter que Mme Jeanne epousa l’ancien ambassadeur et plusieurs fois ministre Moussa Sanguiana en seconde noce. Contrairement aux affirmations d’Assia, Souleymane Toure, l’un des fils de Bansoumane Toure (premier epoux de Jeanne Martin Cisse), issu de son union avec Mme Aye Bobo Seck de Mamou, est celui qui s’est suicide a la suite d’un surmenage apres un sejour en Belgique. A rappeler qu’apres l’arrestation de Bansoumane Toure, sa troisième epouse (Ayi Bobo Seck), se remaria au tristement celebre ancien ministre Mamadou (Manman) Tounkara. Par ailleurs, le General Fodeba Toure est l’un des enfants de Bansoumane Toure….Bien a tous! ALB-Birmingham, AL-USA

assia a posté le  29-05-2013 06:41

Merci M. Sidibé, cette femme, pour le bien de ses enfants, aurait pu se taire. J’ai fait presque le même commentaire au sujet de son mari, tué lors du complot Kaman-Fodeba à Guineenews. C’est choquant de voir cette mamie raconter du n’importe quoi sur le régime actuel. Nous avons adoré le Syli par ignorance et maintenant c’est fini, le monde évolue. Nous voulons des actes, rien que des actes: de l’eau potable, de l’électricité, du travail pour nos jeunes, la bonne gouvernance, la paix, le bon voisinage, l’unité et l’égalité, la Guinée pour tous. A bas la démagogie.

Paul Thé a posté le 29-05-2013 01:40

« Les camps de concentrations sont un détail de l’histoire » dixit Jean Marie Lepen (ancien président du front National en France).
« Le camp Boiro était une petite prison insignifiante mais les gens ont donné une si grande importance…. 50 000 morts… Ou étions-nous ? Ou étions-nous ? » dixit Mohamed Touré fils de Sékou Touré.
Si pendre des humains à Conakry et dans toutes les villes guinéennes; mettre des gens dans des fosses communes à Nongo, au pied du Mont Kakoulima, au pied du Mont Gangan et que que sais-je encore; sont des petits faits; qu’est qui est un grand fait alors ?
Ne soyez pas surpris qu’un jour que l’on nous dise aussi que les tueries et violes au stade de 28 septembre ; que les pogromes en Haute Guinée ; que les tueries de Zogota et les tueries des manifestants de ces derniers jours, etc. Soient aussi des petits faits.
Oh les guinéens ; peuple ingrat qui ne reconnaît pas la grandiose marche de son histoire menée par tous les saints qui les ont dirigé jusque là ; c’est l’honneur et la volonté de vos chefs qui sont importants, pas vos vies. Crevez en paix sans faire de bruit.
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konakryexpress

Je revendique le titre de premier clandestin à entrer en Italie, le jour où la mort de Che Guevara a été annoncée. Mais comme ce serait long de tout décrire, je vous invite à lire cette interview accordée à un blogger et militant pour les droits humains qui retrace mon parcours dans la vie: https://fr.globalvoices.org/2013/05/20/146487/

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