Nomination de deux commissions d’enquete sur la barbarie
A peine trois semaines après le massacres, les viols, les vols et autres saccages, le gouvernement et la communauté internationale ont nommé deux commissions d’enquête pour faire la lumière sur les évènements du 28 septembre 2009. Le gouvernement guinéen a, en effet, publié les noms des membres de sa commission le 17 octobre. M. Ban-KI-Moon a nommé le diplomate érythréen M. Hailé Menkerios, à la tête d’une autre commission et il devait quitter New-York, depuis le 16 Octobre. Deux enquetes pour les mêmes faits. Si elles arrivent à des résultats concordants, cela donnera plus de poids aux fruits de leur travail. Mais faudrait-il qu’elles trouvent un modus operandi acceptable pour tous.
En Guinée, cela fait plus d’un quart de siècle que les familles des victimes du Camp Boiro attendent la nomination d’une Commission d’enquête sur les graves violations des droits de l’homme en Guinée. Que le gouvernement ne l’ait pas mise sur pieds fait partie de la mauvaise gouvernance qui a caractérisé le pays depuis l’indépendance. Ce sont les hommes qui ont été moulés dans le creuset du PDG de Sékou Touré, le sanguinaire, qui ont occupé le pouvoir depuis l’indépendance.
Quant à la communauté internationale, au niveau des gouvernements et des institutions intergouvernementales, cela est du au fait que lors des décennies passées, la violation des droits de l’homme relevaient de l’immixtion dans les affaires intérieures de la Guinée. Le concept de « droit d’ingérence » n’avait pas encore été inventé.
La nomination de ces commissions aujourd’hui est le fruit des pressions internationales, des medias ainsi que de la société civile guinéenne et mondiale.
En tout les cas, les dictateurs et autres prédateurs des libertés individuelles de leurs peuples sachent que le monde a changé. Aujourd’hui, il n’est plus possible de se comporter en monarque absolu dans un pays. Le reste du monde y veille.